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Interview avec Adrien de Beyond The Styx

mardi/15/02/2022
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 Beyond the Styx ; pour fan de hard core en manque de riffs !!!

Les tourangeaux sortent un album qui fera malheur en concert!!!!

Rencontre avec Adrien batteur du groupe.

Merci à Roger de replica promotion.

 

Art’N Roll : On dit comment BTS !! ou Beyond the Styx ?

Adrien : Beyond the Styx. Bien évidemment. BTS c’est en post- bac! ça n’a rien avoir. (rires)

Art’N Roll :  troisième album ? 

Adrien : Troisième album. 

Art’N Roll : Qui est sorti le 4 février ?

Adrien : C’est ça. 

Art’N Roll : Sur toutes les plates-formes. À l’écoute, on a l’impression que vous avez exploré tous styles de metal en fait. Qui donne une dimension nouvelle au hard core?

Adrien : Si tu le dis, j’ai envie de te croire ! En fait, on a fait des choses qui nous plaisent. Et on compose à cinq, on compose tous ensemble. Les riffs on les fait ensemble. Il y a des trucs qu’on jarte, qu’on garde, qu’on réutilise. Une semaine après on revient, on les rejoue, et on se dit : « Non.  Finalement ça ne nous plaît pas. » On ne cherche pas à dire : « On veut faire tel style de musique ou tel truc. » C’est plutôt : « Tiens, tel riff il amène ça, derrière.» Quand on peut le faire, on essaye. Et voilà comment on compose. Alors, c’est peut-être ça aussi qui donne cette impression d’utiliser d’autres styles de metal. 

Art’N Roll : Avec la puissance des titres, on a du mal à trouver un mot pour définir cet album, par la puissance de chaque titre. On rebondit à chaque fois ! 

Adrien : Peut-être puissant alors ? (Rires)

Art’N Roll : Oui. Puissant. Très puissant ! Monstrueux presque. (Rires) 

Adrien : (Rires) 

Art’N Roll : Alors, dis-moi : metalcore, hardcore, cross-over,  ?

Adrien : Non. Allez ! On va dire hardcore metal pour englober un petit peu tout. 

Art’N Roll : C’est des longues discussions à chaque écoute. C’est l’impression que tu dois avoir à chaque fois qu’on te le dit ? 

Adrien : Mais, non ! Ça dépend. Il y a des gens qui nous…. J’ai lu une chronique de l’album, il n’y a pas si longtemps, qui nous considère comme du metalcore. D’autres qui, là ce matin, on nous a dit : « Là, c’était un vraiment un album hardcore celui-ci. » Du moment que ça plaît aux gens, est-ce qu’on a vraiment besoin d’une étiquette ? Non ! 

Art’N Roll : Énormément de variations de rythmes tout au long de l’album. C’est un peu votre marque de fabrique ? 

Adrien : Ah, oui ? C’est sûr qu’on ne bosse pas en mode couplet, refrain ; on ne fait pas comme ça. Comme je t’ai dit, c’est plutôt : on fait un riff, si ça nous plaît, s’il marche avec celui d’avant et s’il marche avec celui d’après. Eh ! ben, on le garde. On s’en fout. On avance comme ça. Effectivement, comme tu dis c’est notre façon de travailler, c’est notre marque de fabrique. 

Art’N Roll : On rebondit à chaque fois.  On entend un riff et ça passe sur un autre ! 

Adrien : Oui, c’est ça. Bon, en essayant de garder quand même une cohérence. Ce ne sont pas des riffs qui tombent comme ça au hasard. On s’inspire toujours du riff d’avant pour arriver à quelque chose après, où il y a un leitmotiv ou une idée musicale qui est lancée dans chacun des morceaux. 

Art’N Roll : L’album est court, il fait trente minutes ? 

Adrien : Dix titres. 

Art’N Roll : Et souvent, on appelle ça des albums coup de poing. Quand les groupes font des albums de trente minutes, ce sont des albums où on a besoin de rentrer dedans. Pendant trente minutes!!

Adrien : On aime ça. On aime le format court. Avec les années, déjà Stiigma a été court. On a expérimenté des albums beaucoup plus longs auparavant, et en fait, on aime les choses, comme tu dis, coup de poing, incisives, qui vont directement – pour reprendre un célèbre slogan de l’OM – droit au but. Voilà, que ça soit aussi bien sur CD ou en live, c’est pareil. On n’a pas envie de s’éterniser. On fait un truc, on le fait à fond. Merci, bonjour, au revoir ! 

Art’N Roll :  On sent que vous êtes un groupe de scène?

Adrien : C’est ce qu’on aime en même temps. 

Art’N Roll :  Vous avez fait trois albums depuis 2010 ? 

Adrien : C’est ça. C’est le troisième album et un EP avant.

Art’N Roll : Vous prenez votre temps à chaque fois!

Adrien : Oui, clairement. On ne va pas sortir un album par an. Ça ne nous intéresse pas. On veut aussi défendre l’album. Le but ce n’est pas que la galette reste sur le bord de la cheminée pour décorer. Il faut qu’elle soit défendue, écoutée, partagée, jouée, échangée. On veut voir des gens qui nous disent : « Bah, je n’ai pas trop aimé. » ou des gens qui nous disent : « Putain, j’ai adoré ! » ou « Ah ! vous ne l’avez plus cet album là ? « Ah, mais si, attend… ». C’est de l’échange, c’est du live, c’est du partage et c’est important pour nous. 

Art’N Roll : J’imagine que le processus d’enregistrement était différent avec la pandémie qu’on a vécue, comment ça s’est passé ? 

Adrien : Alors, la phase d’enregistrement a été identique. On a enregistré en studio, mais ce qui a été différent c’est une petite partie de la composition de cet album. On avait quand même composé une majorité de l’album avant la pandémie. Avant mars 2020, il y avait déjà des choses qui étaient…  En tout cas enclenchées. Et donc, quand est arrivé le rideau, on a continué à faire à distance. Chacun son tour, on s’envoyait des riffs, on faisait des Visio. On s’est dit : « De toute façon, on n’a pas le choix, donc on avance comme ça et quand on se reverra, on essayera les morceaux, et puis, on verra ce que ça donne. » Finalement, les morceaux on les a gardés tels quels. À un ou deux poils de différence, mais on les a gardés quasi tels quels. Donc on s’est dit que la cohésion était là et finalement ça a marché.

Il y a eu cette période, un peu bizarre, mais je pense qu’on a réussi à faire ce qu’on voulait faire. 

Et puis, pendant la phase d’enregistrement, on est rentré en studio. 

Art’N Roll : au Pôle Nord studio de Blois ?

Adrien : Donc, voilà.  Ce qui a été différent c’est qu’on a changé de studio, on a changé de producteur, 

Donc, jusqu’à maintenant on travaillait avec les frères Potvin pour les prises de son au Dome Studio à Angers. Ça se passait très bien avec David et Franck, il n’y avait aucun problème. Mais, là, on avait envie d’essayer autre chose, de se confronter à d’autres personnes, et puis on a rencontré Christian Donaldson. On lui a envoyé des démos, il a écouté, on a échangé sur comment on pouvait faire, comment il pouvait venir ? Parce qu’il est Canadien. On lui a parlé du fait qu’on avait le studio Pôle Nord à Blois qui pouvait nous accueillir. Lui, il nous a dit « écoutez les gars, banco ! Moi ça le fait. » Donc, il est venu et on a enregistré seize jours. 

ART N ROLL :Comment vous avez été en contact Christian ? De nombreux groupes prennent contact avec des producteurs canadiens, c’est une grosse référence aujourd’hui ?

 Adrien : Clairement ! Ce sont des bêtes de production en plus. On cherchait une nouvelle façon de travailler, des nouvelles personnes, on a glané un peu ce qui se faisait sur internet. On n’avait pas forcément envie de travailler avec des Français, mais on n’y était pas fermés non plus. 

On a écouté plein d’albums différents de plusieurs producteurs et on en a contacté deux ou trois qui avaient retenu notre attention. Déjà, aussi, pour voir leurs conditions tarifaires puisque c’est leur boulot les mecs, donc, il faut bien les payer. Finalement, c’était équivalent, donc on s’est dit « Bon, on a plus qu’à choisir ce qui nous plaît le plus. Celui avec qui on avait envie de travailler, celui avec qui le feeling est le plus passé. » Et avec Christian, ça s’est fait tellement naturellement qu’on s’est dit : « On y va avec lui. » Et ça a été une expérience humaine et professionnelle géniale. Voilà, il n’y a aucun point négatif ! 

Art’N Roll : Vous avez changé de label ? Vous êtes passé chez WTF Records qui est quand même plus axé sur votre style : le hardcore ? 

Adrien :  Oui. C’est ça ! Klonosphere est toujours dans la boucle pour la distribution française avec Season of Mist. Mais, le label de l’album c’est What the Fuck records qui est un label hollandais, et effectivement, beaucoup plus typé hardcore, voire, punk hardcore. 

Nous on n’est pas vraiment punk hardcore, mais on en écoute. On avait démarché quelques labels pour signer cet album et lui nous a répondu dans la foulée en écoutant la démo, en nous disant : « les gars, franchement, je viens d’écouter votre démo. C’est énorme ! Je veux le signer. » Voilà « Je veux le signer. » Donc, on a parlé, on a échangé, on a regardé les contrats aussi. C’est que du business. On avait d’autres propositions d’autres labels, mais en comparaison, on avait un mec qui nous a répondu rapidement, qui était motivé. Le contrat était clean : « Allez, c’est bon ! Go ! Il n’y a pas à chercher. »  un sacré catalogue et une bonne distribution en plus. Il est quand même pas mal connu dans le milieu. Donc, voilà comment ça s’est fait. Aussi simplement que ça !

Art’N Roll : Vous comptez rester chez eux ?  

Adrien : On verra. On ne sait pas ce qui se passera ! On ne sait pas s’il voudra signer le prochain. Ça on n’en sait rien. Mais, en tout cas, là, on est content de la signature de cet album chez lui. 

Art’N Roll : L’artwork. Cette pochette avec une référence encore à la religion ? Avec ces trois têtes de chiens qui ressortent ?  

Adrien : Si tu vois la référence à la religion ?  On a continué à travailler avec Ammo qui nous avait déjà fait Stiigma juste avant. Quand on l’a contacté en lui disant : « écoute, on est en train de faire un nouvel album, est-ce que ça te tenterait de refaire la pochette ? » Il nous a tout de suite dit : « Banco ! » pour lui, vu comment ça s’était passé pour Stiigma, c’était cool. Et nous, on aime beaucoup son travail, donc on s’est dit « Allez, on y va. » On a lancé des pistes, on a donné aussi des démos pour lui faire écouter. Et il nous a fait des propositions en fonction des pistes et du son.  Il y a eu un premier jet, puis le deuxième c’est quasiment la pochette qui est là. Donc, pareil, ça s’est fait assez simplement et assez naturellement. Et donc, oui ! La référence à la religion, mais, il faut plutôt le voir dans le sens de, ce Cerbère, qui est le gardien de la porte des enfers. En termes de symbole il faut aussi le voir dans le sens : est-ce que les enfers c’est là où on se trouve ? Ou est-ce qu’ils sont dans cet immeuble derrière lui avec ? Voilà, c’est toujours cette ambivalence, d’où est-ce qu’on se trouve ? Où est-ce que l’on va ? De quel côté on se place ? Et puis, le Cerbère pour la symbolique des trois têtes, du chiffre trois aussi, qui est importante. 

Art’N Roll : C’est un peu la thématique de l’album dans les paroles ? 

Adrien : Pas sur la religion, mais sur le monde actuel et tout ce qui se trouve autour… . Ça nous touche tous. Ce n’est pas que la pandémie, mais tout ce qui se passe autour, ça nous touche tous les jours, personnellement, familialement. On a tous des pensées humanistes, on a beaucoup échangé avec les gars, en tournée. On est en accord sur plein de points, on est en désaccord sur d’autres, heureusement, sinon, ce serait chiant. Mais, on est d’accord sur plein de points et sans être donneurs de leçons, ou vouloir faire la morale. Ce n’est pas notre rôle. En tout cas, alerter sur ce qui se passe. On se dit : « Si l’art ne le fait pas,  en tout cas l’art underground, l’art alternatif, si on ne le fait pas ? Ce n’est pas sur les chaînes mainstream et à la télé qu’on parlera de ces choses-là. » 

Ou alors, on en parlera pour faire genre, mais il ne se passera pas grand-chose derrière. Je ne dis pas qu’il se passe des choses derrière un concert de Beyond the Styx, bien évidemment. Mais, on est conscients. En tout cas, au moins partager des valeurs, peut-être si on peut faire bouger certaines lignes, à notre échelle, et bien, je me dis, que c’est déjà un combat de gagné. 

Art’N Roll : Émile est très proche de ce qu’il se passe au niveau de la nature.  de ce rapport humain, de la peur de l’autre. 

Adrien : C’est ça. Mais, il n’y a pas qu’Émile, on est tous d’accord.  (Rires) C’est Émile qui écrit les textes, mais il nous soumet les textes et on est toujours d’accord avec ce qu’il dit. Pas de problème ! 

Art’N Roll : Vous avez trois invités sur l’album ? 

Adrien : On a Vincent, Luis, et puis Guillaume. Trois personnes qu’on a rencontrées, avec qui on a partagé des scènes. Ce n’est pas des feat pour faire des feat, juste en ayant contacté le mec par mail et en lui filant un chèque, comme ça peut se faire. Non, non, ce sont des gens avec qui on a partagé des choses, avec qui on a échangé, on a joué, etc. Vincent, aussi bien avec The Butcher’s Rodeo qu’avec Aqme on a déjà joué avec eux. On a fait des…  des soirées après les concerts. Voilà, alcoolisées, on va dire ça comme ça ! (Rires). Il est venu enregistrer le titre au studio.  Guillaume, c’est le chanteur d’un groupe tourangeau comme nous. Et c’est quelqu’un avec qui humainement ça se passe super bien, c’est un copain et Émile voulait partager un titre avec lui.

Pour Luis de Teething. Il n’est pas venu enregistrer au studio parce qu’il vit à Madrid. Ça faisait, d’une part loin et en plus avec la pandémie c’était très compliqué qu’il traverse la frontière. Donc, il l’a fait à distance. Il nous a envoyé un premier jet en disant : « écoutez, les gars, voilà ce que je pense faire avec les paroles que vous m’avez envoyées et, s’il y a des choses à changer, vous me dites. On essaye de voir, on construit ensemble. » Finalement, on a posé son enregistrement sur le morceau et on a dit : « Bon ! c’est bon. Banco ! on le garde tel quel. C’est nickel. » Ce sont de véritables échanges humains et on n’a pas fait un feat pour faire un feat comme ça. Et puis, il y avait aussi la notion du timbre de voix qui était intéressante. Émile a pensé à ces personnes-là parce qu’en termes de timbre dans ce morceau, il faudrait plutôt un truc qui accroche comme ça. Voilà ! 

Art’N Roll : On sent que vous êtes fiers de cet album là ? 

Adrien : Oui. Clairement ! 

Art’N Roll : C’est votre nouveau bébé. Et vous avez vraiment envie de le partager et de le défendre. 

Adrien : Ah, oui, oui ! On a envie de le jouer ! 

Art’N Roll : C’est un peu votre Black Album ? Il y en a un parmi vous qui est fan de Metallica?

Adrien : Oui, oui, c’est sûr. Il y a Yoann et David. Mais, je ne suis pas sûr que ça soit notre Black Album, en tout cas, on a fait ce qu’on voulait faire. 

Et puis, on a fait ce qu’on voulait faire, donc à partir de là, je ne vois pas ce qui pourrait être mieux. Maintenant, il faut qu’on le défende. 

Art’N Roll :  Il est sorti sur toutes les plates-formes, on peut le trouver partout. Quel est ton ressenti maintenant par rapport à cette nouvelle consommation de la musique ? 

Adrien : C’est ça. Il n’est plus entre nos mains, il n’est plus à nous maintenant ! 

Art’N Roll : Les retours ? 

Adrien : C’est une satisfaction déjà qu’il soit sorti parce que voilà : l’enregistrement a été repoussé, la sortie a été repoussée, etc. Donc, qu’il soit sorti, c’est une satisfaction et un soulagement aussi. En se disant : « Ouf ! Enfin, ça y est. Allez ! on passe l’étape d’après. » Et les retours sont très bons.  Voilà. Il y a quelques retours plus critiques, mais ça dépend des goûts de chacun. On nous a dit : « Ouais, tel morceau on l’a trouvé un peu long ou un peu redondant. » Mais, ça reste à la marge. La plupart des retours sont ultra positifs. On a fait pas mal de préventes, on a bien vendu en préventes. Les gens, dès qu’ils le reçoivent, le partagent tout de suite sur les réseaux sociaux. Donc on se dit : « Bon, c’est plutôt un album attendu finalement. »

Art’N Roll : On attend peut-être la version vinyle ? 

Adrien : Je viens d’avoir le mail aujourd’hui. Les cartons de vinyles sont sur la route. Donc ils arrivent chez moi demain ou après-demain et ils seront envoyés dans la foulée puisqu’on avait déjà fait les préventes sur les vinyles. Bien sûr, on avait précisé aux personnes qu’il y avait un petit délai de production parce que la boîte de pressage a eu deux de ses techniciens qui sont tombés malades du Covid, et, il y a une pièce qui a cassé de la presse. Donc, il a fallu la commander, mais en ce moment, avec les bateaux et la Chine et la, la, la. Elle a mis trois semaines à arriver alors qu’avant, on l’avait en trois jours. Donc, tout a été décalé. Mais, finalement, on reçoit les vinyles cette semaine donc ça va. On va faire patienter un petit peu les gens, mais c’est peu de temps. Les gens ont aussi envie de retrouver un son réel. L’analogique. Surtout, qu’en plus, comme pour Stiigma, on a fait faire un mastering différent pour le vinyle et pour le CD parce que ce n’est pas le même support, ce n’est pas pareil. Donc, ce ne sera pas tout à fait le même son à la marge, mais si tu mets le CD et le vinyle en même temps, ce n’est pas la même dynamique. 

Art’N Roll : Vous avez fait cent quatre-vingts concerts, donc j’imagine que ça doit vous manquer?

Adrien :  (Rires) Plus que ça ! 

Art’N Roll : C’est le gros bordel à chaque fois sur scène. Ça se passe comment ? 

Adrien : Oui, c’est ça ! 

Art’N Roll : Un concert de Beyond the Styx , ca se vit de quel façon  ? 

Adrien : Comme l’album : à fond ! 

Art’N Roll : Pour un vieux comme moi. Il faut se mettre au milieu ou on écoute en arrière ? 

Adrien : Ça dépend de ce que t’as envie d’entendre. Ce sont des concerts qui se vivent aussi bien sur scène que dans le public. Et le public est déchaîné. En tout cas toutes les dates qu’on a jouées pour Stiigma c’était la folie ! À chaque fois les gens montaient sur les plafonds, c’était n’importe quoi ! C’était cool parce que c’était du vrai, de l’échange, du partage. Et oui, ça nous manque ! On espère retrouver ces sensations très rapidement. 

Art’N Roll : Il y a une tournée qui se prépare ?  Malheureusement on ne sait pas si les dates tiennent ? 

Adrien : Pour l’instant toutes les dates qu’on a sont maintenues. Apparemment, à partir de mercredi prochain c’est débloqué. Donc, si c’est débloqué, pour nous c’est débloqué ! (rires)  ! Il y a déjà une quinzaine de dates bookées à 100 % qui vont être annoncées d’ici peu de temps, et puis il y en a une petite dizaine à côté qui sont en train d’être bookées. On espère vraiment trouver notre rythme de croisière de trente, quarante dates à l’année. En France, en Europe. Là, normalement on s’en va jusqu’en République tchèque avec cet album. 

Art’N Roll : Il l faut être dans une bonne condition physique pour jouer votre style ? Une hygiène de vie ? 

Adrien : Je ne sais pas s’il faut une bonne condition physique, mais en tout cas, il faut une hygiène de vie.  Clairement, la tournée ça ne nous fait pas de cadeau. 

Art’N Roll : On vous sent professionnels de toute façon et très investi ?

Adrien : Si tu fais le con en tournée. Si tu te pètes la ruche, le lendemain, ton corps il te dit : « Hé ! » sauf, qu’il y a un concert à assurer et donc tu l’assures et le surlendemain : « Je vais aller me coucher ! » Ça ne nous empêche pas de rigoler et de faire la fête, bien évidemment, ce n’est pas non plus métro, boulot, dodo. Au contraire, c’est une aussi une véritable leçon de vie un groupe et une tournée, donc, on vit tel quel, à fond, tous ensemble !  Voilà, on est là pour s’amuser, pour rigoler, pour échanger, avec, effectivement une hygiène de vie. On boit de la flotte, après on peut aller boire des coups derrière, mais sur scène… on va boire une bière et beaucoup d’eau parce que clairement, on est là aussi.  C’est physique ! Et puis, il ne faut pas oublier qu’il y a des gens qui payent pour venir nous voir. À partir du moment où il y a des gens qui payent, qu’il y ait trois personnes ou qu’il y en ait trois cents, on estime que ces gens-là ont payé, et donc, on doit faire un set à la hauteur de ce qu’ils payent et on y va à fond ! Clairement ! On n’est pas là pour faire semblant. On fait un set, on fait un concert et puis, en même temps, je ne me verrais pas faire semblant. 

Art’N Roll : Vous donnez l impression d être  tellement sages en promo !!

Adrien : (Rires) Mais, nous sommes des gens normaux, hein !  On est plus énervés sur scène c’est tout. Mais, sinon… (rires) 

Art’N Roll : Un dernier mot à ajouter pour défendre cet album ? Si tu as un message à faire passer ? 

Adrien : Déjà, merci à toi et à Art’N Roll pour l’interview. Et puis, surtout, comme je l’ai dit aussi pendant d’autres interviews, on espère retrouver les gens sur scène et hors scène. On est aussi des spectateurs avant d’être des musiciens et il faut vraiment continuer à soutenir la scène. L’art alternatif n’existe qu’avec un public et donc, ne restez pas à regarder des live-stream de gros groupes le vendredi soir sur YouTube, la musique c’est …! Et la musique c’est pour de vrai ! 

 

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