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Interview avec François d’ENTROPY ZERO !

mardi/29/09/2020
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Rencontre avec F-2301 leader du projet ENTROPY ZERO

Art’n Roll : Peux-tu me présenter le projet ENTROPY ZERO ?

Entropy Zero : Moi, je fais de la musique depuis que je suis petit. J’ai fait beaucoup de choses différentes. Je suis pianiste de jazz à la base, après j’ai fait du black metal, après j’ai fait du pop-rock, après, j’ai fait un peu de court-métrage… des choses pour moi… et après je me suis dit « tiens, j’ai envie de revenir sur scène, qu’est-ce que je pourrais faire d’intéressant ? ». Je suis fan de science-fiction aussi, je me suis dit « eh bien, je vais faire un truc sur la science-fiction sans me mettre des limites de style, mais juste en composant ce que j’aime bien ». C’est pour ça qu’Entropy Zero c’est de la musique de science-fiction, mais dans des styles vraiment différents. C’est-à-dire qu’on fait à la fois de l’électro, on fait du rock metal, il y a une touche jazzy, il y a aussi des trucs super zen, super cools… et tout ça, c’est un package qui est agrémenté par des vidéos. C’est un point important, mais en live on a des vidéos synchronisées avec la musique qui sont projetées et qui ne sont pas juste des images en boucle. C’est vraiment un pseudo scénario qui suit la musique pour créer un univers d’immersion. Il n’y a pas de chanteur pour que la personne qui écoute, qui regarde ou qui vient en concert, puisse vraiment s’immerger dans le truc et, à son tour, créer des images dans sa tête, s’imaginer ses propres univers et voyager dans la science-fiction.

Art’n Roll : quelles sont tes premières influences ?

Entropy Zero : Je ne sais pas répondre. J’ai beaucoup d’influences. Je n’ai pas de premières influences, j’ai beaucoup d’influences, je m’inspire de beaucoup de choses. Bizarrement, j’écoute assez peu de musique. J’adore les films, j’adore les B.D. et j’adore les jeux vidéo. C’est vraiment les trois trucs qui m’inspirent le plus. J’adore Blade Runner, interstellar, Star Wars… en B.D., je suis fan du Méta-Baron, je ne sais pas si tu connais, L’incal de Jodorowsky… et en jeux vidéo, je suis un gros fan de Mass Effect même si ça commence à dater un peu maintenant, de Call Out… c’est de tout ça que je m’inspire pour faire ce que je compose.

Art’n Roll : L’album start a war est de toi ?

Entropy Zero : Start a war, ce n’est pas nous. Il y a deux Entropy Zero. Il y a un Entropy Zero rouge qui a fait Start a war, Et il y a un Entropy Zero plutôt vert, ça, c’est nous. Nous, on a fait qu’un seul album c’est Mind Machine.

Art’n Roll : il y a deux Entropy Zero, c’est un scoop. Car ton album n’est pas trop sombre, il est plus poétique. Est-ce que c’est voulu ?

Entropy Zero : Oui, clairement, nous on ne fait pas de metal. En fait, la particularité d’Entropy Zero, c’est qu’on n’est pas vraiment dans une case, on ne fait pas vraiment du metal… mais il y a des tendances… on ne fait pas vraiment d’électro, mais il y a des tendances… on ne fait pas vraiment du psyché, mais il y a des tendances… il y a plein de trucs, mais on n’est pas dans un style bien défini. C’est à la fois la force et la faiblesse. Je pense que c’est un projet qui est original, du moins qui est différent de ce qu’on peut entendre d’une manière générale, je ne connais pas de groupe, au moins français, qui font ce qu’on fait. Tous les styles comme ça, sur la science-fiction ça n’existe pas, donc c’est bien. Tout le monde trouve ça bien. Et en même temps, c’est un peu un frein parce qu’on n’est pas dans une case. Donc, pour vendre le projet à un programmateur ou un label, eh bien ce n’est pas évident, car il n’arrive pas à concrétiser dans sa tête. C’est pour ça qu’on a deux types de concerts. On fait des concerts café-concert avec des groupes sur des scènes conventionnelles… on a joué avec des groupes de james, on a joué avec des groupes de Thrash, on a joué avec des groupes Synthwave, on a joué avec des groupes de Post Rock… on peut jouer un peu avec tout le monde, mais en même temps, à chaque fois, on est un peu l’Ovni.
Et puis, on a les conventions Pop Culture, on en beaucoup aussi. Là, les gens ne viennent pas pour un style, ils viennent pour un univers. Quand ils nous demandent « qu’est-ce que vous faites ? » On ne leur dit pas « je fais du rock », ils s’en fichent, on leur dit « on fait de la science-fiction ». Et donc, ils viennent nous voir pour ça. Après, il se trouve qu’on décline la science-fiction avec plein de choses différentes. Donc, les deux fonctionnent bien. C’est deux approches différentes.

Art’n Roll : dans tous les morceaux de cet album qu’il y a pas mal de styles un peu différents sur chaque titre. Par exemple, sur Exo, j’ai trouvé un style jazzy dis-moi si je me trompe, mais je l’ai un peu comparé aux séries noires des films 70 très sombres. Est-ce que c’est voulu ?

Entropy Zero : Oui, c’est exactement ça. L’idée, c’était de dire que je voulais faire un titre qui se passe dans un club de jazz, tamisé, noir, plein de fumée, au bout d’une ruelle… il y a la petite trompette… c’était ça l’idée. L’histoire, c’est un groupe de mecs qui vont dans ce genre d’endroit, il y a une battle de musique entre les gens alors moi, comme c’est de la SF, dans ma tête je m’imagine une battle des humains contre un groupe de jazz un peu extraterrestres genre Star Wars…

Art’n Roll : … un peu la Cantina Star Wars ?

Entropy Zero : Oui. C’est ça l’idée et je l’ai développé autour de ça. Pour autant, il y a d’autres titres qui n’ont rien à voir parce que c’est une autre histoire…

Art’n Roll : Chaque titre à son histoire en fait ?

Entropy Zero : Complètement, oui.

Art’n Roll : Quand on prend le titre Pretty little dead thing, j’ai trouvé ce côté symphonique et le titre le plus intéressant par son côté explosif avec les cœurs à la fin.

Entropy Zero : Oui, là c’est encore une autre histoire où on parle de la nature. Souvent, en science-fiction, la nature est morte, on a fini par la tuer… enfin, l’être humain a fini par la détruire, on en prend le chemin en tout cas. L’idée c’est vraiment ça, on démarre, on est dans une forêt, il y a des bruits de nature, etc., et plus ça va, plus on va vers les post apocalyptiques. Et à la fin, on voit que ça a mal tourné, que c’est un peu tragique. Et enfin, c’est la mélancolie, on se rappelle ce qu’était la nature, mais elle est morte, c’est trop tard. C’est ça que ça raconte. Tu vois, c’est complètement différent par rapport à Exo. C’est cette liberté-là que je veux garder si tu veux. Je ne veux pas dire « je vais faire que du rock progressif pendant 10 titres » ça, ça ne m’intéresse pas. Qu’est-ce que je veux raconter ? Je veux raconter ça ? Qu’est-ce qui s’y prête le plus par rapport à ce que je ressens, etc. ? C’est à la fois perturbant pour le mec qui va écouter…

Art’n Roll : L’album donne une sensation de mal à l’aise à certains passages ?

Entropy Zero : L’idée ce n’est pas de perturber les gens, mais c’est voulu de faire différemment et aussi varié.

Art’n Roll : Après, c’est pour stimuler l’imagination de tout à chacun en fait ?

Entropy Zero : Voilà. Moi c’est ce que j’ai envie de sortir. Après, je peux comprendre, on est habitué, c’est dans les mœurs en fait… « j’achète un album de Pop Music, j’achète un album de Black Metal, j’achète un album de Thrash Metal… je n’achète jamais rarement un album de plein de musiques différentes où on appelle ça une compile… », personne n’achète de compile. C’est un mindset quoi, mais moi, c’est ce que je veux faire.

Art’n Roll : comment te positionne tu à la science-fiction aujourd’hui par rapport aux années 80 ?

Entropy Zero : Moi, je suis vraiment un enfant des années 80. Je suis né en 81, donc, j’ai vraiment grandi avec ça, ça fait partie de moi et quelque part, ça doit ressortir. Pour autant, je pense qu’aujourd’hui la science-fiction elle continue de s’exprimer avec plein de choses hyper intéressantes, ça ne s’est pas arrêté aux années 90. Moi, je suis fan d’Interstellar… qui commence à dater… c’est un superbe film, il y a Tenet qui est sorti, donc, ça va être génial… il y a plein de choses super qui se font, il y a la série The Expanse qui est tirée d’un bouquin… Disons que la technique permet d’adapter des nouvelles choses aujourd’hui et de présenter des choses qu’on n’était pas capable de faire avant. C’est une continuité, la science-fiction d’aujourd’hui ne révolutionne pas ce qui se faisait avant… Terminator, par exemple, l’homme et la machine. Et même avant, si tu prends les vieux films de science-fiction, ça existait déjà. C’est comme plein de choses, tout existe depuis très longtemps, c’est juste qu’on réinterprète constamment des thèmes avec les techniques actuelles et puis, il y a de nouvelles choses qui sortent. Ce n’est pas des ruptures, il y a quand même une continuité et des nouvelles choses intéressantes. D’ailleurs moi, je me tourne plus vers la science-fiction du futur… on ne fait pas de la Synthwave, la synthwave c’est du rétro futuriste. Nous, c’est vraiment de la futur futuriste, je me tourne vraiment vers le futur, vers l’avenir.

Art’n Roll : aurais-tu des références, parce qu’on entend des compos sur l’album ? Moi, je pense toujours à HAL 9000 de 2001 l’odyssée de l’espace, toi, tu as des références de robots, de machines ? Quand on entend le robot du départ du premier morceau…

Entropy Zero : Alors, le robot du départ, c’est easy ! Je ne sais pas trop comment j’ai sorti le truc, comment j’ai eu l’idée de faire le truc, je ne me souviens plus trop. C’est ce que je te disais tout à l’heure, la relation homme-machine c’est presque un passage obligé de la science-fiction. Il y a beaucoup de films de science-fiction où il y a toujours une relation homme-machine. Donc, je voulais le garder ce truc-là et je me suis dit que ça pouvait être intéressant de faire une IA, un robot, un humanoïde en l’occurrence qui prendrait ce rôle-là. C’est un peu comme ça que j’ai eu l’idée de le faire. Après, pour les références, je n’ai pas vraiment de références… 2001, c’est un peu mythique
Dans Star Wars, il y a plein de robots… il y en a un peu partout de robots, donc c’est difficile de sortir une référence. Je pense que tous sont plus ou moins des références quelque part où influent sur la vision du truc.

Art’n Roll : Vous avez tous des noms ? Toi tu es F-2301… et ça correspond ?

Entropy Zero : … je ne dis pas (rire). En fait, l’idée c’est que quand on est dans le groupe, on choisit un pseudo avec une lettre et un nombre… il faut que ça ait du sens. F c’est pour François… c’est facile à trouver. 2301, je le garde pour moi, je le dirais un peu plus tard, mais pour l’instant je ne le dis pas. K74 c’est pareil, ça a un sens pour lui, là il est n’est pas là, je ne parlerai pas en son nom… voilà, c’est un matricule et en même temps, ça a du sens pour nous. Et en même temps, le deuxième album sur lequel je suis en train de travailler sera vraiment un album concept sur lequel il y aura un background fort, c’est-à-dire « qui sommes-nous ? Qu’est-ce qu’on fait là, c’est les membres du groupe… ce matricule aura un sens encore beaucoup plus important. On saura pourquoi on s’appelle comme ça et à quoi ça correspond dans l’univers Entropy Zero.

Art’n Roll : un prochain album qui est prévu ?

Entropy Zero : … alors là, j’ai à peu près fait la moitié. Fin 2021, peut-être début 2022, ça va dépendre. Pour l’instant, on a tourné un nouveau clip la semaine dernière qui est orienté jeu vidéo avec Des cosplayers qui sont des personnes qui créent des costumes issus de la pop culture. Ça peut être tout et n’importe quoi. Ça peut être des chevaliers du zodiaque, du manga… en l’occurrence, on a fait appel à des cosplayers jeux vidéo, on a du Mass Effect, du Halo, du FallOut… toutes les grosses références. Les mecs qui sont venus sont de haut niveau, c’est vraiment des costumiers. Et on a fait un clip avec eux dans un cinoche où on a fait des saynètes. On va avoir un super gros rendu et je pense que ça va être plutôt pas mal. Ça sera un single puisque le deuxième album n’étant pas sorti, on va quand même sortir ce clip qui montrera bien la direction d’Entropy Zero. On retrouvera les mêmes recettes que le premier album, mais avec des curseurs poussés au max. Quand on fait de l’électro, on fait de l’électro. Quand on fait du rock maintenant, c’est du metal. Quand on fait du truc doux, ça reste du truc doux, mais on garde cette idée-là.

Art’n Roll : Donc, des projets dans le jeu vidéo, tu l’as dit… des musiques de jeux vidéo encore ? Quels sont les jeux vidéo que tu as faits au niveau musique ?

Entropy Zero : C’était des petits trucs. Si je te dis le non, ça ne te dira rien. C’est des projets « amateurs ».

Art’n Roll : J’ai vu que tu avais une chaîne YouTube.

Entropy Zero : Oui.

Art’n Roll : Tu t’occupes de vieux films ?

Entropy Zero : Alors, c’est mon frère qui fait ça. Il a commencé, on en a quelques-uns en stock, on attend d’en avoir quelques-uns pour les poster régulièrement. Il fait des critiques. Pour l’instant on commence avec des vieux nanars, on trouvait ça intéressant. Il en a fait quelques-uns et on va les poster au fur et à mesure. L’idée c’est de convaincre en trois minutes, ce n’est pas d’aimer ou de ne pas aimer, mais au moins d’essayer de regarder le film. Moi, j’en ferai peut-être sur des B.D. que j’aime particulièrement. L’idée c’est de proposer des contenus un peu alternatifs aux gens qui aiment ce qu’on fait et qui veulent nous suivre. On a une chaîne switch aussi. On partage souvent des games. Voilà, on a plein de choses. Ça prend du temps, donc on ne peut pas tout faire tout le temps, mais on essaie de faire maximum pour créer du contenu intéressant.

Art’n Roll : Des projets peut-être avec un chanteur éventuellement ? Vous en avez eu déjà ? Vous avez été approchés par des paroles ?

Entropy Zero : Non. Je me suis mis au micro pour le deuxième album, mais c’est utilisé comme un instrument supplémentaire. Ça sera ultra trafiqué, ça ne sera pas du tout ma voix naturelle… j’ai une voix de merde déjà… plus ou moins chantée, plutôt moins que plus… je dirais deux ou trois phrases quand je voudrais passer un message spécifique à un endroit. Ça ne sera pas du chant classique comme on peut avoir dans beaucoup de groupes.

Art’n Roll : Des concerts éventuellement ? 2021 ? avant ?

Entropy Zero : on a deux concerts prévus en octobre par exemple. Une petite convention Wazabi à Nantes et une grosse convention à Angers. Pour l’instant, c’est maintenu, je sais que ça se dégrade un peu, donc, je ne sais pas ce que ça va donner. Fin mars on joue avec PORN au ferrailleur. Voilà les trucs qui sont plus ou moins figés. Après, les autres trucs en pourparlers, on ne sait jamais. En temps normal, c’est déjà très compliqué, là, c’est carrément du n’importe quoi… on ne sait pas où on va. C’est assez déprimant. Déjà qu’en temps normal c’est déprimant d’envoyer des centaines de mails et d’avoir 1 % de réponses, alors là, on a même plus envie de contacter parce que les gens ne savent pas en fait. Moi, je suis hyper frustré, mais ce n’est pas mon métier, je me mets à la place, et j’en connais, des intermittents et des organisateurs, tous ces gens-là dont c’est le métier.

Art’n Roll : Merci à toi, au plaisir de te suivre à travers les jeux vidéo et futur projet !

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