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Live report de Jades au Klub le 04/03/2020

mardi/31/03/2020
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Jades est un combo de « Hard Rock’n’Roll » formé en novembre 2016, et composé (selon leurs termes) de « quatre nanas féroces », Lyndsay, Taïphen, Cherry, Chloé, vénérant les Runaways et ayant une passion commune pour la pizza. Fort d’une petite réputation scénique (bars, puis la Boule Noire, le Bus Palladium, le Gibus Live, le Mennecy Fest), d’un visuel ouvertement influencé par leurs idoles (Joan et Lita, mais aussi le Glam Rock des années 1980), ainsi que d’un EP six titres, « Misnake », sorti il y a seize mois. Suivant cette pente francilienne ascendante, un passage au Klub, salle souterraine à Chatelet – Les Halles, ne mangeait pas de pain poilâne, mais au contraire coulait de source. Un concert pourvu d’une programmation replète, puisque deux premières parties furent servies en guise d’appetizer ce mercredi soir de début mars…

Deadline, une formation fondée en 2009 par cinq férus de Heavy Rock, avec en besace « Nothing Beside Remains », leur nouvel album, ouvre le bal à dix-neuf heures trente. Et dès l’entame de la prestation, force est de constater que celle-ci dégorge d’esprit Rock’n’Roll… Arnaud, leur Frontman à lunettes noires et cheveux courts, chante d’une façon pour la moins concernée. Nos hommes revendiquent une filiation avec Great White, Extreme, Whitesnake, ou encore Winger… La gravité de la voix du chanteur évoque instantanément celle de Ian Astbury. Les rythmes « pam-poum » impulsés par Fabrice rappellent ceux de Steven Adler… Oui, Deadline sonne comme une collision entre The Cult et Guns’n’Roses période 1985-1988 ! Une musique adéquate, en ouverture d’une soirée d’un tel acabit.

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Dieu que le nom d’un groupe trahit ses références, le champ lexical adopté agissant tel un code… A ce jeu subtil, Iron Kingdom attrape grossièrement la queue du Mickey. En provenance de la Colombie-Britannique, ce quatuor affirme, comme pour enfoncer le clou, avoir été « inspiré par Iron Maiden et Judas Priest »…. Et pour le meilleur : une totale maîtrise des instruments et du son, au service d’un Heavy Metal des plus True ! Chris Osterman, le guitariste-chanteur, enchaîne les poses épiques, sans craindre de craquer son pantalon aux bandes rouges et noires, celui-ci étant elastis… Sa voix suraigüe rappelant subliminalement celle de notre amie Rob…. La découverte de leur dernière galette, « On the Hunt », fera patienter les fans avant la sortie du prochain Maiden, prévue pour septembre 1984…

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C’est par rejet, non du politiquement correct en vigueur, et des représailles encourues en cas de transgression, mais de la vaine paresse rédactionnelle que l’on s’abstiendra d’employer l’adjectif « Sexy » afin de définir les Jades. Et aussi par amour de la langue de Boileau, le Français étant rupin en qualificatifs. Ce dernier écrivait d’ailleurs que « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément »… Par suite, on définira le groupe qui entame son set à vingt heures quarante, tel un inventaire à la Prévert : « passionné », « enflammé », « appliqué », « compact », « carré », « enthousiaste », « esthétique », « espiègle », « généreux », « juvénile », « dévoué », « excitant », « pimpant », « chaleureux », « agréable », « motivé », « étudié », « primesautier », « ludique », « reptilien », et surtout « Rock’n’Roll ».

Le sous-sol blafard du Klub s’avère être, plus encore que les précédentes enceintes dans lesquelles elles se sont produites, l’écrin prédestiné à les recevoir. Le public, assez jeune, s’est massé au plus près (il n’y a pas d’estrade, ni de crash-barrière). Lyndsay, la chanteuse-bassiste, arbore sa Thunderbird IV blanche, frappée du serpent vert jade. Au cours d’une heure, les compos de « Misnake » (dont l’hymne saccadé, et bien nommé, « For Rock’n’Roll » ainsi que le possédé « Ready or Not ») vont faire tourner les manèges, entrecoupées d’échanges complices avec l’auditoire (les « serpenteaux »). « Cherry Bomb », le classique de leur influence majeure, est joué au mitan du gig : Anne-So… heu, Cherry Shunpike, partageant alors le chant avec Lyndsay. Dans leurs caboches, elles jouaient ce soir au CBGB en 1976, à l’US Festival 1983, au New York’s Ritz en 1988… Maintenant, on espère pour elles la Mainstage 2 un de ces quatre (trois) matins.

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