Affiche Never Say Die

Live report du Impericon Never Say Die Tour au Trabendo le 26/11/2019

mardi/10/12/2019
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Rendez-vous incontournable de la scène core en général, le Never Say Die Tour organisé par Impericon sévit maintenant depuis plusieurs années à travers l’Europe. 

Festival itinérant regroupant les artistes associés à Impericon, ces concerts regroupent à la fois les groupes ayant déjà faits leurs preuves ainsi que les nouveaux qui vont devoir les faire.

La date du Trabendo est la dernière de cette tournée, voyons si ils leur reste de l’énergie après un mois à travers l’Europe.

Great American Ghost

C’est donc Great American Ghost qui marque le début des hostilités sous les coups de 17H30. Venant tout droit de Boston et pratiquant un hardcore énervé, le groupe dégage un sacrée énergie d’entrée jeu.

Le Trabendo met un peu de temps à se réveiller, il faut attendre le 4e morceau, rappelant au passage un peu Slipknot, pour que les premiers pogos se lancent.

Le chanteur plaisante, nous disant qu’ils vont jouer des nouveaux morceaux ainsi que des anciens, mais qu’on ne verra aucune différence, du fait de leur statut encore assez peu connu en Europe.

Il conclut en remerciant les six autres groupes de la tournée, avec qui ils sont devenus amis, et présente la tournée comme une grande famille. Le dernier morceau se terminera avec un guest du chanteur de Polar ainsi qu’un des membres de KING 810.

Alpha Wolf

Alpha Wolf fait partie de ces groupes australiens qui émergent depuis plusieurs années. Pratiquant un deathcore sans concession, alimenté parfois par des éléments nu-metal, c’est avec plaisir que je découvre ce groupe.

Le set débute et la première chose qui me frappe est la qualité du son. Il est impeccable et bien meilleur que pendant le groupe précédent. Beaucoup plus lourd aussi.

Le chanteur nous régale avec son look improbable. Bob vissé sur la tête, chaîne massive en or autour du cou et short ultra court. C’est vrai qu’on a pas l’habitude dans le milieu.

La salle s’étant déjà un peu plus remplie, les mosh pit ne tardent pas à se créer. Les morceaux s’enchaînent et la fosse se déchaîne. Le groupe à décidément conquis le public.

Polar

Polar n’en est plus à son premier coup d’essai avec le Never Say Die. Déjà présents en 2018 dans la capitale sur la tournée précédente, ils sont habitués des salles parisiennes.

Le groupe de hardcore mélodique ne fait pas dans la dentelle. Les titres s’enchaînent avec « Maere » en guise d’intro, puis « Devil » ou « Midnight« . Polar est passé maître dans la dualité de ses morceaux. Un riff principal ultra efficace laissant place à un refrain plus planant, accompagné par des choeurs des autres membres.

Le public est réactif, il connait les paroles sur le bout des doigts. En effet, Adam Woodford (chant) tendra le micro à plusieurs reprise en direction de la foule, notamment sur le refrain de « Drive« , riche en choeurs.

Visiblement, les anglais sont venus présenter leur dernier effort, Nova. Sept des huit morceaux joués ce soir viennent de ce dernier album, mis à part « Blood for Blood« .

Malheureusement, ils ne joueront pas « Black Days« , titre phare du quintet, qui les a fait connaître, mais ils se seront surement fait de nombreux nouveaux fans au terme de cette soirée.

Our Hollow Our Home

Our Hollow Our Home est un groupe que j’ai découvert il y six mois et les voilà qui débarque à Paris. L’occasion de voir si le groupe sonne comme en studio.

Ils attaquent avec « Loneshark« , morceau dans le plus pur esprit metalcore. Refrains chantés en clair par le guitariste, couplets screamés par le chanteur principal et lourd break visant à casser notre nuque.

Le son est là aussi très propre et on reconnaît très bien les chansons. Vient le tour du dernier single en date « Burn It // Bury It« , qui serait parfaite pour lancer un circle pit.

Malheureusement, la foule peine à rentrer dans l’univers du groupe, la mayonnaise ne prend pas, malgré les efforts effectués par le chanteur, sautant d’un bout à l’autre de la scène.

Le public se contentera de taper dans ses mains et de headbanger. Le groupe ressortira un peu déçu de cette prestation, en comparaison de l’accueil qu’ont reçu les autres artistes avant eux.

Dommage, car tous les éléments étaient réunis pour passer un bon concert. Peut être sont ils encore trop méconnus chez nous.

KING 810

KING 810 est certainement l’OVNI de cette tournée. Le groupe joue un métal dérangé assez proche du néo, sur fond d’armes à feu et d’histoires de tueurs en série. Je les avais vu pour la première fois en première partie de Slipknot au Zenith en 2015.

Le groupe apparaît dans la pénombre, le batteur ainsi que le guitariste portent des masques de rois que l’on peut voir sur les jeux de cartes.

L’atmosphère change complètement en comparaison des précédents shows. Leur musique est plus lente, la voix du chanteur plus rauque et il n’y a pas d’interactions avec le public.

Cependant le son est maitrisé, pendant « Heavy Lies The Crown » les basses sont tellement lourdes que toute la salle ne peut s’empêcher de headbanger.

De même sur la chanson finale « Killem All » la salle chante en choeur le refrain (je vous laisse deviner), de quoi faire bien flipper les quinquagénaires postés au balcon du Trabendo.

 

Le concert est entrecoupé d’interludes. Tantôt un enregistrement de médias américains relatants bons nombres de meurtres, ou simplement les skits présents sur les différents albums.

King 810 n’est pas là pour rigoler. Le chanteur se donne tellement qu’il finira torse nu, laissant apparaître son corps recouvert de tatouages.

Ils partiront sans un mot, mais cette ambiance particulière en aura sans doute marqué plus d’un ce soir.

In Hearts Wake

In Hearts Wake nous vient aussi d’Australie. Ils arpentent la capitale depuis maintenant plusieurs années. Ayant fait leur première tournée en tête d’affiche au Backstage en 2017, ce n’est pas pour rien qu’on les retrouve juste avant Crystal Lake.

Le groupe ouvre avec « Survival (The Chariot) » et met tout le monde d’accord. La foule chante en coeur le refrain « We Will Survive » et la fosse devient incontrôlable.

Pour ceux qui connaissent la disposition du Trabendo, avec ses nombreuses marches, c’est plutôt casse gueule. Nombres de personnes se rétament donc fatalement.

Jake Taylor (chant) nous livre quelques mots en français pour se présenter et dire à quel point le groupe aime la France et que c’est toujours un plaisir de venir jouer chez nous.

Les chansons sont tirés des 4 principaux albums de manière équitable et les tubes s’enchaînent. On retrouve notamment « Divine » « Departure » et le classique duo « Earthwalker » et « Skydancer » tirés du double album du même nom. Ryo Kinoshita de Crystal Lake viendra même chanter son passage sur « Skydancer« .

Etant engagés au niveau de l’environnement, (livrets de leurs albums en papier recyclé, arbres plantés pour chaque albums acheté), Jake nous alerte sur le fait que les animaux brûlent en Australie et nous invite à faire un don, à leur table de merch après le concert (plus de 2000€ a été récolté sur l’ensemble de la tournée).

Le groupe clôturera son set avec « Refuge » et Jake finira debout dans la fosse, porté par le public, qui ressortira ravi et chaud bouillant pour accueillir Crystal Lake comme il se doit.

Crystal Lake

Vient enfin le tour des japonais tant attendus. Ils sont eux aussi habitués à jouer à Paris régulièrement, on les retrouve quasiment une fois par an, que ce soit en tête d’affiches ou en première partie.

Le set s’ouvre sur « Helix« , intro du dernier album en date du même nom. Naturellement, la suivante n’est autre que « Aeon« , l’un des morceaux les plus fous du groupe, jonglant entre breaks electro et blastbeats.

D’ailleurs, le groupe ne nous épargnera pas ce soir. La set-list est plus énervée que d’habitude. On retrouve « Six Feet Under » et « Machina« , les deux morceaux les plus violents que le groupe ai composé jusque ici.

Crystal Lake est décidément en forme. Le public aussi. Nombres de circle pit et wall of death se formeront, sans aucune demande du groupe.

Le dernier morceau « Prometheus » viendra mettre le point finale à cette soirée mouvementée. Ryo terminera lui aussi debout, porté par le public se précipitant pour l’aider à se maintenir droit. Un mélange des différents membres des groupes présents ce soir monteront sur scène afin de faire un dernier adieu au public, et aussi à cette tournée qui se termine.

Pour finir, Ryo Kinoshita (chant) nous donne rendez-vous au Hellfest, l’affiche du festival venant de tomber quelques heures auparavant, il a le droit ! Il nous avoue même que la France est sa seconde maison.

 

Une soirée sous le signe du partage et de l’amitié, en démontre les nombreux featuring et les messages transmis durant la soirée. Chaque groupe présentait le prochain et se remerciait les uns les autres, ainsi que les techniciens à chaque passage. De même, les différents artistes présents ce soir portaient les t-shirts des autres groupes de la soirée, démontrant les liens tissés durant la tournée.

La scène core a encore de beaux jours devant elle.

 

Crédits Photos : Pauline Cassier

 

 

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