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Motocultor 2019 Jour 2

mardi/27/08/2019
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Deuxième journée du festival pour cette édition 2019, mais première journée avec une équipe au complet chez Art N Roll. Et ça démarre très fort avec Extermination Dismemberment. Ça joue gras, fort et carré. Tout ce qu’on attend d’un groupe de slamming death. La formation Biélorusse ne déçoit pas et enchaîne les titres devant un public qui semble s’en régaler. C’est la baston dans le pit, et ça ne se fait pas prier lorsque le groupe demande un wall of death.

Changement radical d’ambiance avec les lituaniens de Au-Dessus, qui font une entrée théâtrale, revêtus de longues capuches noires ils assènent leur Black Metal qui mêle des riffs lourds et des ambiances aériennes. La signature des Acteurs de l’ombre propose une prestation technique tout en restant en retrait. C’est ce que l’on attend d’eux, mais il manque le petit plus qui viendrait saisir le public par les tripes.

Les grecs de 1000 Mods prennent le relais avec leur stoner aux doux relents de Kyuss. La sauce prend tout de suite, à coups de riffs bien sentis. Les musiciens transpirent la sincérité et ça fait du bien de voir ça. Plus le set avance et plus le public fait corps avec le groupe et l’énergie projetée. Quand c’est bon c’est bon !

Comme promis lors de l’interview (à lire ici), Soilwork vient défendre son nouvel album « Verkligheten » et présente plus généralement des sons issus des derniers albums. Ils entament le set par « Arrival », issu du dernier. La réception semble excellente dans le public. Ils enchaînent avec « Nerve », titre plus ancien qui ne manque pas de faire redoubler les efforts de pogo et arracher les paroles aux fans présents. De là, tout s’enchaîne vite devant un Motocultor conquis. Mention spéciale à Stabbing the Drama, qui saura rappeler au chroniqueur qu’il est temps que d’aller se bastonner plutôt que baver devant les performances vocales de Bjorn.

@Sandra Mesquita

Une autre bonne dose de stoner avec Kadavar. Le trio est très connecté, il fait vivre ses morceaux psychédéliques. La batterie est un peu plus en recul, on a pris l’habitude de la voir très proche du public. Le jeu de lumières, qui se concentre sur du bleu et du blanc apporte une dimension presque stellaire à leur musique. Le public se laisse envoûter par la musique efficace du trio, qui ne semble pas se soucier de ce qui se passe devant la scène. Le lien entre eux est tellement fort et puissant qu’il n’y a pas d’interaction avec nous.

La pluie annoncée depuis toute la journée finie par s’abattre sur le festival pile au moment où Gaahl’s Wyrd fait son entrée sur scène. Le maître arrive toujours aussi impassible qu’à son habitude sur LE morceau qui mettra directement le public en transe : « Sign of an Open Eye ». La pluie s’abat dans la direction de la seule partie non protégée de la Supositor stage, à savoir logiquement le devant.

Les musiciens dégoulinent rapidement de pluie, tout comme le public pourtant nombreux. Les guitares trempées n’empêchent en rien le show de se dérouler et Gaahl est totalement insensible en apparence aux éléments. Il faut dire que le climat de Bergen doit l’avoir habitué et ce n’est pas un peu de pluie qui l’empêchera de chanter.

Malheureusement, la console finit par disjoncter, interrompant le concert une première fois.

Gaahl reste immobile avec le regard perdu dans l’au-delà. De longues minutes de silence, toujours immobile. Le public finit par scander son nom et il leur répond avec un long mouvement de la main qui forme les horns.

Majestueux, il sort de sa transe quand le son revient un peu plus tard, et reprend comme si de rien n’était.

Vers les deux tiers du show, malgré les tentatives des techniciens pour étanchéifier à grand renfort de housses plastifiées l’électronique, le son s’arrête à nouveau et ce définitivement. Gaahl finit par sortir de sa transe et quitter la scène détrempée jusqu’à la batterie, visiblement navré de devoir écourter sa prestation.

C’est cependant exactement ce genre de concert qui restera gravé dans la mémoire des fans et qui fait la différence entre les tenants du true black metal et les rigolos qui se peinturlurent pour se donner un genre et qui annulent leur concert au moindre problème.

Et cela laissera le temps aux techniciens de permettre le bon déroulement du show suivant, même si tous les effets pyrotechniques qui étaient prévus n’ont pas pu être utilisés, la scène de Watain sera néanmoins un temple du feu sacré !

Dehors les éléments se déchaînent, mais il en faudra plus pour empêcher les valeureux musicien de Watain pour assurer, tant bien que mal, un show pyrotechnique sur la plus petite, et la plus exposée des trois scènes. On applaudit le courage et la détermination du groupe !

Mais quand on transforme chacun de ses concerts en cérémonie religieuse, la foi ardente d’Erik Danielsson ne pouvait que démontrer que le feu de Watain est plus fort qu’un peu d’eau du ciel breton…

La pluie tourne au déluge lorsque les joyeux lurons de NOFX prennent d’assaut la scène pour faire éclore toute leur fantaisie. On entend rapidement les premières notes de l’excellentissime « Dinosaurs will die » et la foule ne se fait pas prier pour donner de la voix sur « Les Champs Elysées ». Un set entrecoupé de blagues, des morceaux joués à toute allure, on aime ou on n’aime pas.

@Sandra Mesquita

C’est un autre groupe adepte de la déconnade qui vient conclure cette journée du vendredi. Les Turbonegro balancent leur Punk Rock enjoué et plein d’auto-dérision devant un public venu se réchauffer et passer un bon moment.

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