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Interview de Merel Bechtold

mercredi/28/11/2018
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Art’N’Roll : En premier lieu, peux-tu s’il te plait te présenter à nos lecteurs Merel, tu es originaire du Nord des Pays-Bas (NDA : de Blaricum) ?

Merel Bechtold : Tu sais, les Pays-Bas sont super petits. Mais je réside maintenant à 30 kilomètres à l’Est d’Amsterdam.

 

ANR : Commençons par le commencement : quel fût le premier disque que tu as écouté ? Est-ce que ta famille était branchée musique ?

MB : Honnêtement, je ne peux me souvenir du premier disque que j’ai écouté. Mon Papa appréciait vraiment jouer de l’harmonica à la maison, hormis cela j’ai découvert la musique par moi-même. Les premiers trucs que j’ai aimés furent la Trance des années 1990 et de la musique classique comme Wagner.

 

ANR : En tant que guitariste, quelles sont tes principales influences (Metal ou non-Metal) ?

MB : Je pense que les frères Amott d’Arch Enemy constituent ma plus grosse influence. Et non-Metal… Je pense que je n’en ai pas (Rires)

 

ANR : J’ai vu que tu dispensais des leçons de guitare via Skype, ce qui je pense est un rêve devenant réalité pour de nombreux fans (NDA : et à prix plus que raisonnable)… Et toi, qui t’as appris à en jouer ?

MB : Oui, j’enseigne via Skype, c’est réellement merveilleux de pouvoir transmettre son savoir à des gens à travers le monde entier. J’adore ! En ce qui me concerne, j’ai commencé par moi-même, avant de suivre les leçons d’un type du coin, Jurgen, qui se révéla être un excellent professeur. Après cela, Menno Gootjes du groupe Focus (NDA : Focus est un groupe de Prog’ néerlandais des années 1970) a parachevé ma formation, mais plus en tant que « Coach mental » je dirais (Rires) C’est un grand guitariste, je te conseille de l’écouter !

 

ANR : Il semblerait que tu sois très impliquée dans le processus de création de tes guitares, lesquelles sont conçues par la société Vandermeij Guitars à Amsterdam, as-tu appris ou apprends-tu la Lutherie (NDA : « Snaarinstrumentenbouw » dans la langue de Dave) ?

MB : Koen de chez Vandermeij Guitars est un Luthier très brillant ! Il façonne les guitares les plus Sexy. Ses grattes semblent descendues tout droit du paradis. Je pense que posséder une guitare faite sur mesure et d’avoir été partie prenante lors du processus de création est une expérience formidable. J’ai effectivement et définitivement appris des choses, mais je suis incapable de les reproduire, genre construire une guitare électrique (Rires) Je laisse cela à Koen (Sourire)

 

ANR : Pourquoi joues-tu principalement sur des guitares à sept cordes ? J’ai vu que ta dernière de chez Vandermeij Guitar monte jusqu’à huit cordes !

MB : Oui, j’ai joué quelque temps sur des sept cordes, puis je suis redescendue à six cordes, jusqu’à ce que le groupe Delain me demande de rejouer sur sept. J’ai eu a switcher sur une sept cordes, tout simplement parce que la façon de s’accorder chez eux est trop basse pour bien sonner avec une six cordes. Avec deux de mes autres groupes, MaYaN et The Gentle Storm, ce fût la même histoire. Et bien sûr, j’ai commencé à composer des morceaux sur une sept cordes. Parce que pour moi, la chanson prend tout son sens uniquement que lorsque je la joue sur une sept cordes pour la première fois. C’est comme si elle avait été écrit sur mesure pour moi (Rires)

 

ANR : Ton groupe de Death Metal mélodique / Metalcore nommé Purest of Pain, qui a publié son tout premier LP « Solipsis » le 1er mars dernier, a en fait été formé en 2008 lorsque tu n’avais que seize ans, soit un très long moment avant que tu n’intègres les groupes MaYaN puis Delain, respectivement en 2013 et 2015… Ce qui saute aux oreilles est que Purest of Pain n’est pas du Metal Symphonique, le genre musical qui t’as rendu célèbre avec Delain… Peux-tu s’il te plait nous présenter ce groupe ?

MB : En fait, le Death Metal mélodique a toujours été mon sous-genre préféré de musique Metal, et ce pour quoi j’ai commencé Purest of Pain en 2008. Le Metal symphonique m’est tombé dessus comme ça sans prévenir. C’est une scène très vivante et c’est super. Tout spécialement la Fanbase qui est très loyale et juste adorable. Mais je suis Death Metal mélodique avant tout. Pour revenir à Purest of Pain, ce premier disque « Solipsis » était en préparation depuis de nombreuses années, mais en raison de notre manque d’expérience, d’argent et de temps, les choses ont traîné. Nous avons finalement financé ce disque par le biais d’Indiegogo (NDA : Indiegogo est un site web de financement participatif), ce qui se révéla être a posteriori la meilleure décision à prendre. Cela nous a également démontré si besoin est à quel point la communauté des fans de musique Metal peut être loyale quand on la sollicite, et désireuse d’entendre quelque chose de nouveau. Ce système de financement ainsi que le fait que nos fans ont largement répondu présent pour nous soutenir est porteur d’espoir, car enregistrer un disque est onéreux. Avoir tout le monde impliqué dans l’aventure aide à voir nos rêves se réaliser.

 

ANR : La scène Metal des Pays-Bas en général, et spécialement la branche du Metal symphonique, sont désormais maousse : Delain, Epica, Within Temptation, MaYaN, Nemesea, The Gentle Storm, Anneke van Giersbergen… Ce que corrobore les sorties récentes de classiques du genre plébiscités à travers le monde, tels « The Holographic Principle » d’Epica ou de « Moonbathers » par ton groupe Delain, les deux publiés en 2016… Depuis que ta compatriote Floor Jansen est devenue la chanteuse du groupe finlandais Nigthwish en octobre 2013, on peut même dire sans trop s’avancer que les Pays-Bas sont LE pays du Metal symphonique… As-tu une opinion à propos de ce phénomène, ce quasi-monopole ?

MB : Les Pays-Bas sont sans conteste la nation qui abrite aujourd’hui les plus gros groupes de Metal symphonique. Et le colossal nombre de projets et de formations en circulation provient probablement du fait que les mêmes musiciens sont simultanément impliqués dans plusieurs groupes… et puis un des membres fomente un nouveau projet et tout le monde le suit et cetera. Exemples : Floor, Mark Jansen et Joost van de Broek sont du groupe After Forever. Joost produit également Epica, Vuur, The Gentle Storm et tant d’autres. Floor est dans Nightwish, Mark a formé Epica et MaYaN.

 

ANR : Idem pour Rob van der Loo, qui a successivement joué de la basse dans Delain, MaYaN et Epica… Comment expliques-tu cette… Mentalité… Façon de travailler en commun, en réseau ?

MB : C’est la somme de tout un tas de choses à la fois. Les aptitudes, les personnalités, les équipements, la mentalité et cetera.

 

ANR : Après tes débuts dans Purest of Pain, puis dans MaYaN, tu intègres Delain en 2015 et participes très vite à l’enregistrement du disque « Moonbathers » en 2016 dont on parlait à l’instant. Quelle serait ta contribution à ce chef-d’œuvre du Metal symphonique en tant que nouveau membre ?

MB : Malheureusement je n’ai rien fait (Sourire) Les crédits reviennent aux autres membres.

 

ANR : « Hands of Gold », « Fire with Fire », « Dance Macabre », etc… Ce disque « Moonbathers » est blindé de classiques : quelle chanson aimes-tu jouer le plus sur scène et pourquoi ? Ou alors peut-être une autre chanson de Delain des albums d’avant ?

MB : Effectivement, en ce moment je prends du plaisir avec « Don’t Let Go » (NDA : sur « The Human Contradiction » de 2014) principalement parce que c’est une chanson marrante à jouer.

 

ANR : Est-ce que Delain prépare un nouvel album pour 2019 ?

MB : Oui.

 

ANR : Il y a aussi MaYaN, ton troisième groupe pour l’heure, qui a sorti un disque intitulé « Dhyana » en septembre dernier… C’est son troisième LP depuis 2011. Quelques mots sur cela ?

MB : Metal symphonique à son max avec un vrai orchestre derrière !  

 

ANR : Le mois dernier à Tilburg tu as rejoint sur scène Dave Ellefson de Megadeth, à l’occasion de sa tournée – évènement autobiographique intitulée « Basstory » (en compagnie également de Marcela Bovio, la chanteuse de MaYaN, et du batteur Joey Marin de Delain, Purest of Pain et de MaYaN)… Peux-tu s’il te plait nous restituer tes feelings quant à ce moment culte ?

MB : Tu es bien informé (Rires) David Ellefson est un chic type et un bassiste stupéfiant ! Joey et moi l’avons rencontré dans l’Arizona  lors d’une tournée avec Delain. C’était puissant de le rejoindre sur scène et de Jammer avec lui. C’était si enivrant ! Tu peux affirmer que ce mec est une légende, à sa façon de jouer et de se comporter. J’ajouterais que jouer avec Joey est toujours aussi formidable. C’est mon « batteur de sang ».

 

ANR : Tu sembles assez cérébrale et spirituelle… Pratiques-tu une religion ou toute autre forme de spiritualité ?

MB : Est-ce que j’en donne l’impression ? Non, je ne le suis guère…. Je crois juste que tu te dois d’être ce que tu es. Mes règles de vie sont de respecter les autres et de se sentir libre.  

 

ANR : Ultime question, puisque nous arrivons à novembre : quel est selon toi l’album de l’année 2018 ?

MB : « Damned Soul » par Rivals.

 

ANR : Merci infiniment Merel. Nous t’aimons réellement, et espérons te voir bientôt à Paris ou quelque part en France l’an prochain, je pense aux festivals…

MB : Merci beaucoup également ! Paris est une des villes où je préfère jouer, et j’espère que j’y reviendrai sous peu. Un des meilleurs publics d’Europe ! 

 

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