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Interview avec John Fred Young et Ben Wells de Black Stone Cherry

dimanche/18/03/2018
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Rencontre au Showroom de Gibson avec John Fred Young et Ben Wells, respectivement batteur et guitariste du groupe Black Stone Cherry pour la sortie de leur nouvel album « Family Tree ».

 

Art N Roll : Pouvez-vous nous raconteur comment c’était de grandir dans le Kentucky? Comment avez-vous commencé à jouer de la musique ?

John Fred Young: Je n’étais bon à rien d’autre! (rires)

Ben Wells: Notre ville est une petite ville du Kentucky, nous avons tous grandi au même endroit. On a toujours été au contact de la musique en grandissant. J’ai été surtout influencé par Elvis Presley, je voulais être comme lui, faire des trucs cool avec ma guitare et monter sur scène. Le groupe a commencé en 2001 pour les 16 ans de Chris.

John : Mon père joue de la guitare avec mon oncle dans un groupe qui s’appelle les Kentuck Headhunters. Mon oncle m’a acheté mon premier set de batterie quand j’avais 4 ans et mon père avait toujours des guitares à traîner. J’adore la guitare, mais je ne pouvais pas faire les barrés, alors je me suis tourné vers la batterie. Les regarder jouer m’a vraiment poussé à faire la même chose. Quand le groupe s’est formé on jouait dans une ferme qui appartient à mon oncle, au milieu de nulle part.

 

ANR : Pourquoi le choix de ce nom d’album « Family Tree » ?

Ben : Nous avions ce morceau « Family Tree », qui a été un des premiers morceaux écrits. Une fois l’album fini c’est devenue une évidence. On est un groupe familial, on gère nos affaires comme une famille, on est une famille et nos familles sont une famille. C’est un titre qui nous représente, qui montre d’où l’on vient. Une fois de plus nous nous sommes autoproduits, John a fait la pochette et Chris le mixage.

 

ANR : Un autre signe de cette famille est la prestation vocale du fils de Chris ?

John : En fait il a adoré la démo de ce morceau, il la chantait chez lui. Il est venu dans les studios quand Chris faisait des prises de voix et on l’a fait participer. Il est monté sur un tabouret pour atteindre le micro, c’était adorable !

 

ANR : Vous avez sorti un EP l’année dernière, intitulé « Back to Blues », pourquoi ce choix ?

Ben : On est très influencés par le Blues. C’est ce que nous écoutions étant gamins, c’est ce que l’on joue quand on est ensemble. On était à la fin de la promo pour le précédent album et en train de commencer l’écriture du nouvel album. On voulait entrer en studio pour quelques jours et enregistrer nos morceaux de Blues favoris pour nos fans. Juste pour les faire patienter. Le disque est sorti, il a été très bien reçu, et a dépassé toutes nos espérances. Nous voulions surtout faire découvrir des morceaux et des groupes à notre public comme Muddy Watters.

John : Nous n’avions aucune attente et il s’est classé numéro 1. C’était incroyable.

 

ANR : Pensez-vous que cette expérience a influencé votre nouvel album ?

John : Définitivement. D’habitude quand les radios blues et country jouent des reprises ils reçoivent des emails et des appels pour qu’on arrête de passer ces morceaux. Mais là, les radios nous ont dit que les gens ont vraiment apprécié ce que nous avions fait. Ça nous a conforté sur notre valeur en tant que musiciens. La manière dont nous avons enregistrée était très organique. Nous avons à peine répéter, tout a été fait en 1 ou 2 prises, ça nous a donné plus de spontanéité.

 

ANR : Aviez-vous des objectifs particuliers pour ce nouvel album, que ce soit en termes de son, d’émotion ou autres ?

Ben : Nous ne voulions pas quelque chose de trop produit, pas de surcouches de guitares. Nous voulions nous prouver que nous n’avons pas besoin de suivre une tendance. On a parfois l’impression que nous sommes forcés de sonner d’une certaine manière pour avoir du succès. Mais nous ne voulons pas rentrer là-dedans.

 

ANR : Ce sont aussi les imperfections d’un morceau qui lui donnent du corps et de l’émotion, c’est encore plus vrai pour le Blues.

Ben: Oui il faut que ça sonne comme si c’était un vinyle.

John : Le Blues a toujours été un style répandu en France. Je me souviens que lors de notre premier concert en France en 2007 on a été chez un petit disquaire. Le vinyle n’avait pas encore fait son retour, mais la collection jazz et blues était impressionnante. La France est reconnue pour être un pays romantique, et j’ai l’impression que vous avez gardé cet amour pour les musiques d’ancienne tradition.

 

ANR : Vous allez repartir sur les routes pour défendre ce nouvel album, peut-on s’attendre à vous voir en France ?

Ben :  Nous allons revenir à la fin de l’année pour jouer à Paris. Et oui on va beaucoup jouer, et on est très heureux de pouvoir jouer les morceaux de cet album. Nous avons écrit ces morceaux pour la scène, c’est là qu’ils vont prendre toute leur mesure.

 

ANR :  Vous jouerez certains morceaux en acoustique ?

John : Parfois, juste après mon solo de batterie Chris et Ben viennent avec leurs guitares acoustiques et jouent un medley de chansons. On aime faire des morceaux en acoustique, mais 90% du temps on fait tout en électrique.

 

ANR : J’aimerais vous demander de nous raconter ce que signifie « Southern Fried Friday night» ?

Ben : A la maison, il y a avait une radio avec une émission qui s’appelait « Southern Fried Friday night». Ils passaient surtout du rock sudiste avec des groupes comme Lynyrd Skynyrd, on a passé beaucoup de vendredis soirs à écouter cette émission. On a écrit le morceau avec notre ami Rich Redmond pour rendre un hommage à ces stations de radios et à la vie simple de la campagne. C’est drôle parce qu’on nous interroge souvent sur ce titre.

 

ANR : On reçoit la musique mais pas les paroles, alors on aime bien en savoir plus sur les textes.

Ben : C’est vraiment comme un hymne pour tous les gens qui passent leur vendredi soir à écouter ce genre de radio partout dans le monde.

 

ANR : Vous avez l’occasion de beaucoup voyager avec le groupe, quel effet ça fait de revenir à la maison au Kentucky.

John : On vit toujours là-bas. Avoir la chance de voyager c’est génial parce que l’on voit des choses qui nous sortent de notre ordinaire. Ça nous donne une vision mondiale de ce qui se passe. Quand on parle de musique, voyager nous montre à quel point les fans sont différents dans chaque pays et en même temps à quel point ils sont similaires. Tout le monde a envie de passer un bon moment en écoutant de la musique, et c’est ce qui rassemble tous nos fans.

 

ANR : Est-ce qu’un des morceaux a été plus difficile à écrire ?

Ben : Non, tout est venu très naturellement. C’est ce qui est intéressant avec cet album. Nous avons fait quelque chose de différent mais rien n’a été trop intellectualisé ou surproduit.

 

ANR : Et le morceau sur James Brown ? Le début est atypique…

Ben : C’est lui (en montrant John du doigt), il est atypique.

John : Oui, je sors de l’ordinaire (rires).

Ben : C’est un des premiers morceaux que nous avons écrits. Il sonnait vraiment funky et groovy. L’intro a été pensée après l’écriture.

John : Nous avons toujours été influencés par la Motown, nous sommes tous fans de James Brown. La Motown a contribué à faire du rock ce qu’il est aujourd’hui.

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