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Interview avec Redouane Aouameur de Lelahell

lundi/05/06/2017
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Art’N’Roll : La première question serait : comment s’est passé ton concert du 24 mai dernier chez ton « Tonton » à Marseille ?
Redouane Aouameur : C’était au Molotov, une salle assez connue. Qui s’appelait le Baltazar avant. Le concert s’est super bien passé. On s’était mis d’accord pour partager la scène.

 

ANR : Ton premier souvenir Metal ?
RA : Mon premier souvenir Metal : le vinyle de Scorpions, j’étais très jeune à l’époque, c’était l’album « Blackout », j’étais vraiment impressionné notamment par ce morceau qui se fini sur un cri avec un bruit de vitre qui se brise (NDA : « Blackout »). La chose qui m’a attiré, c’est que ce disque appartenait à mon grand-Frère… J’ai voulu en découvrir plus.
ANR : Il l’avait eu comment le disque ? Comment se procurer « Blackout » dans l’Algérie des années 1980 ?
RA : Effectivement, il n’y avait pas de distribution ni de Label. La première chose est, que lorsque mon Frère ou des proches partaient en France ou en Angleterre, pour les vacances, ils choppaient des vinyles ou des cassettes. Tu vois, ça m’avait marqué.

 

ANR : Comment les membres de Lelahell se sont-ils rencontrés ? Vous vous êtes reconnus sur des codes spéciaux ? Dans des endroits spéciaux ?
RA : En fait, Lelahell est l’aboutissement de plusieurs années de travail, parce qu’avant j’avais un groupe qui s’appelait Litham : nous avons fait plein de choses en Algérie, nous avons sorti le premier album de Metal Algérien, nous avons été le premier groupe de Metal Algérien à jouer en Europe… 

 

ANR : En quelle année ?
RA : A Lille, en France, en 1999. Nous avons tourné en Belgique en 2004. On a réalisé des choses. Et donc, après, en 2010, Litham s’est arrêté et j’ai décidé de former mon propre groupe tout seul, mon « One Man Band », un ou deux ans plus tard, Lemir le batteur m’a rejoint, et nous avons formé Lelahell.

 

ANR : En revanche, tu ne réponds pas à ma question. Alors du coup, comment Litham s’est-il formé ? Vous vous êtes rencontrés comment ?
RA : En fait, Litham s’est construit à partir du groupe Neanderthalia, nous étions trois membres de ce groupe en dissidence avec le chanteur vers 1996, et Litham a été formé et… Tu vas me reposer la question, tu vas me dire…

 

ANR : … Comment Neanderthalia s’est-il formé ? (rires)
RA : Voilà ! Alors, au début des années 1990, j’ai acheté une basse à un ami, à l’époque nous étions peu à avoir un instrument. Comme Samir, le guitariste-chanteur de Neanderthalia cherchait un bassiste, j’ai rejoint le groupe.

 

ANR : Lelahell est originaire de quelle ville ?
RA : Alger.
ANR : C’est le berceau de la scène Metal en Algérie ?
RA : On va dire, c’était le Fief.

ANR : C’était pas Oran, ni Tizi Ouzou ni Annaba ?
RA : Il y a des groupes aussi. Mais tout a démarré d’Alger.

ANR : En quelle année ?
RA : 1993-1994.

ANR : Quelles étaient les inspirations ?
RA : Inspiré par la scène Metal Américaine, Européenne, ce qu’il y avait à l’époque. On aimait bien la scène Suédoise, Entombed, Dismember. On aimait bien Sepultura. On aimait bien Death.

ANR : N’était-ce pas la pire période de l’histoire Algérienne pour former un groupe de Death ? Faut le faire !
RA : Franchement, on aimait ça, on s’est donné à fond, on voulait en faire notre métier. C’est vrai que nous étions un peu maladroits, innocents, on ne savait pas comment les choses fonctionnaient réellement. Nous étions des passionnés. On lisait les magazines…

ANR : Quels magazines ?
RA : Hard Force, Hard Rock Magazine, Metal Hammer, Hard’n’Heavy, après il ya eu Metallian… On a fait une fois un ITW pour Hard Force, plus tard vers 2013, lors de la sortie de notre EP. Après, il n’y avait pas vraiment de scène organisée en Algérie pour jouer…

ANR : Tes souhaits ?
RA : Que Lelahell revienne se produire dans un Fest Européen, comme le Fall of Summer par exemple…

ANR : Et tes groupes préférés ?
RA : Je ne sais pas, il y en a tellement…

ANR : Kreator ?
RA : Pas trop, pas trop… plutôt la scène Death, un peu technique, un peu Old school…

ANR : Si t’avais un message à passer auprès de la communauté Metal en France ?
RA : Lelahell arrive en force, parce qu’on a mis le paquet sur le deuxième album. Nous sommes en train de faire quelque chose de différent, nous avons beaucoup travaillé, nous avons de nouveaux morceaux que nous avons joués lors de cette tournée Européenne de mai 2017, et l’accueil a été positif de la part du public Metal. Et pourquoi pas à l’avenir de la part du public Algérien…

ANR : Inch’Allah comme on dit chez vous…
RA : Inch Allah. Merci beaucoup.

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