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Interview avec Dirk et Seeb du groupe Orden Ogan

samedi/27/05/2017
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Rencontre avec le batteur du groupe Orden Ogan, Dirk Meyer-Berhorn, rejoint ensuite par Sebastian « Seeb » Levermann, à l’hôtel Alba.

 

Art N Roll: Peux-tu nous parler du groupe et des changements de line-up qui ont eu lieu ?
Dirk : Nous sommes Orden Ogan, un groupe de Power Metal allemand. Nous ne sommes pas un groupe typique, je pense que notre musique est un peu plus Hard que les autres. Je suis dans le groupe depuis l’album « To the end ».  Les changements de line-up sont survenus avant « mon temps ». Ils ont eu lieu pour plusieurs raisons, des questions de planning, de temps. Quand on joue dans un groupe et que vient la question de passer pro, il faut choisir entre le job régulier et le groupe.

 

ANR : Oui, il faut sauter le pas, ce n’est pas forcément évident. Comment ça s’est pour toi ?
Dirk : Je suis professeur de batterie dans une école de musique. Ça me laisse suffisamment de temps libre pour le groupe. Je peux faire les tournées, et les répétitions en dehors des heures.

 

ANR : Comment t’es tu retrouvé dans Orden Ogan ?
Dirk : J’ai joué un gig avec un groupe de Death Metal, Seeb était au concert et il m’a demandé si je pouvais l’aider pour remplacer l’ancien batteur qui ne pouvait pas assurer la tournée. Le batteur a fini par partir, il ne pouvait plus concilier son travail, sa vie de famille et le groupe.

 

ANR : Tu connaissais le groupe ?
Dirk : ils sont assez connus dans ma région. Mais je suis plus Death Metal, alors je ne connaissais pas vraiment les morceaux. J’ai découverts les titres après avoir parlé avec Seeb.

 

ANR : Comment s’organise le processus de composition au sein du groupe ?
Dirk : On se met tous ensemble au studio. On se dit « ok, maintenant on va créer un nouvel album ». Tout le monde a des idées, on les met sur la table et on travaille dessus. C’est comme un puzzle (rires).

 

ANR : Seeb joue de la guitare, de la basse, il chante et produit également ? comment ça se passe avec un producteur qui est aussi un musicien du groupe ?
Dirk : Ça se passe hyper bien, en fait c’est parfait ! C’est bien de produire un album en interne, ça enlève beaucoup de pression. Tu n’as pas à louer un studio pour 2 mois et faire en sorte que tout soit enregistré pendant ce laps de temps. On peut travailler quand on veut, ça marche bien pour nous. Seeb peut faire sortir le meilleur de nous. J’adore travailler avec lui.

 

ANR : Comment présenterais-tu ce nouvel album « Gunmen »
Dirk : C’est très très frais ! je ne sais pas quoi dire de plus (rires)

 

ANR : Quels sont les morceaux que tu aimes particulièrement? J’aime « Ashen Rain », le riff est assez heavy et on entend bien la basse.
Dirk : J’aime tous les morceaux. Mon préféré serait « Gunmen », mais j’adore aussi « Fields of sorrows » qui a un super refrain. « Ashen Rain » sera un super morceau live !

 

ANR : Vous avez enregistré le morceau « Come with me to the other side » avec Liv Kristin, d’où est venue l’idée de cette collaboration ?
Dirk : Nous la connaissons depuis plusieurs années, notre bassiste a joué avec Leave’s eyes, son groupe. Nous l’avons contactée car quand Seeb a commencé à écrire l’intro du morceau il nous a semblé évident qu’il fallait une voix féminine. Elle avait la voix parfaite.

 

ANR : Le morceau est surprenant, il commence comme une ballade très posée avant de partir sur un rythme effréné.
Dirk : Oh oui, c’est lent qu’au début ! (rires) Pour moi, c’est le morceaux le plus difficile à jouer. C’est très rapide pour les pieds ! Tu ne t’attends vraiment pas à ça en commençant le morceau.

 

ANR : Le premier single « Gunmen » est très réussi , et bien catchy. Le clip est également bien travaillé, peux-tu nous dire un mot du tournage ?
Dirk : C’était du boulot, mais on s’est bien amusés aussi. Être à Monument Valley c’était magique. Tu vois ces formations rocheuses, comme des monuments et c’est irréel. On y a passé 2 jours, à travailler du matin soir. Le reste du clip a été filmé près de chez nous dans un parc d’aventure qui a reconstitué une ville saloon. On y a d’ailleurs enregistré une partie de la batterie, le son était intéressant.

 

ANR : Comment est venue l’idée du scénario ?
Dirk : l’idée est venue de Seeb et de Rainer (le réalisateur), ils ont travaillé sur le concept du clip. Il y a toujours des histoires dans nos clips. Dans la plupart des vidéos tu ne vois qu’un groupe jouer. Nos clips sont comme des petits films. Il y a aura 2 lyrics vidéos pour « Come with me to the other side » et « fields of sorrow ». nNous allons faire 2 autres clips, mais je ne peux rien dire.

 

ANR : Que peux-tu nous dire de l’artwork ?
Dirk : Il a été fait par Andreas Marshall. Il était connu dans les années 90. Pour nous c’est important d’avoir un artwork dessiné à la main. La plupart des groupes ont des infographies, et ce n’est pas de l’art. Là tu peux voir tellement de détails c’est impressionnant.

 

ANR : C’est quelque chose que tu faisais quand tu étais plus jeune, d’aller dans un magasin de CD et d’en choisir un parce que la pochette était cool ?
Dirk : Oui ! (rires). J’ai acheté beaucoup de CD juste à cause de l’artwork. Je les regardais et me disais qu’un tel ou un tel était cool. J’aimais prendre le livret, regarder les dessins et les paroles. C’est donc important de continuer cette tradition avec le groupe.

 

ANR : Puisque tu parles des paroles, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les thèmes abordés ?
Dirk : Seeb écrit toutes les paroles, il utilise beaucoup de métaphores. Ce n’est pas un concept album, mais tous les morceaux sont du Western Dark Fantasy. 10 histoires différentes. « Gunmen », par exemple, est un hommage aux westerns que l’on regardait quand on était jeunes. C’est une histoire de revanche.
Seeb : J’aime rester dans un vocabulaire bien précis et utiliser des métaphores. Par exemple, « Vampire in Ghost town », il ne s’agit pas d’un vampire au sens littéral, mais d’un mec qui est dans une relation avec une femme qui ne lui convient pas. Il commence à changer, et ses amis partent. Il se sent comme un alien dans une ville fantôme. J’aime jouer avec le vocabulaire pour exprimer quelque chose de très différent.

 

ANR : vous êtes connus pour battre des records de personnes en studio pour enregistrer les chœurs. Comment ça s’est passé pour cet album ?
Seeb : Bien ! (rires)  Nous n’avons pas eu les mêmes personnes les deux jours, ils étaient tous très bon. Il y avait des personnes qui sont des lead singers dans des groupes. C’était important, car dans le passé, nous avons eu des chœurs avec des chanteurs pas très performants. On a d’ailleurs des vidéos de moi en train d’éditer des passages horribles avec les chœurs. Ils chantent tous individuellement, comme ça si quelqu’un chante faux je peux juste l’enlever.

 

ANR : Seeb, comment te sens-tu dans ton rôle de producteur ?
Seeb : C’est une question intéressante. Au début je l’ai fait parce que personne ne voulait le faire. Je m’y suis mis et maintenant je suis le gars qui dit aux autres ce qui marche ou ne fonctionne pas. Je veux transférer ma vision des morceaux en audio. Je pense que je travaille plus que quiconque ne travaillerait sur la production de l’album. Je crois que chaque membre du groupe sait que si je m’attache aux détails c’est pour les aider à améliorer leur performance et pas juste être sur leurs dos. Je les accompagne dans cette amélioration, mais ne leur dis pas comment il faut jouer.

 

ANR : Vous avez beaucoup tourné, joué au Wacken, fait la première partie de Hammerfall, aurais-tu une histoire à raconter.
Dirk : Je n’ai pas d’histoire spéciale. Toutes les tournées ont été super. Tout le monde pense que c’est toujours la fête quand on part, c’est d’ailleurs ce que je pensais aussi (rires) ! Mais ce n’est pas possible. Si tu veux être pro, tu peux boire 4 ou 5 jours et après tu ne peux plus jouer sur scène. Il y a des groupes qui font la fête tout le temps, mais nous on attend d’avoir un jour de récupération à suivre pour vraiment s’amuser (rires). Nous voulons assurer pour les fans qui ont payé pour venir nous voir.

 

ANR : Vous profitez des tournées pour composer ?
Dirk : Non, en tournée nous sommes en tournée. Nous écrivons les morceaux uniquement en studio.

 

ANR : Où pourrons-nous vous voir en concert cette année ?
Dirk : Nous avons une tournée européenne en octobre, nous serons en Allemagne, en France au petit bain. Nous serons tête d’affiche avec Rhapsody of fire en première partie !.

 

ANR : un dernier mot pour conclure ?
Dirk : Nous voulons remercier tous nos fans sans qui on ne serait pas là. « Keep up the Metal »

 

 

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