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Interview avec Mikey Demus de Skindred

jeudi/17/12/2015
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ANR: Votre nouvel album « Volume » est sorti il y a quelques jours. Quel a été son accueil jusqu’à présent ?

L’accueil a été extrêmement positif, nos fans réagissent bien aux gros riffs et à la dominante heavy de l’album. C’était notre intention de faire un album concentré, plein de riffs, dynamique et je crois qu’on y est arrivés.

ANR: Quel est votre processus créatif pour créer de nouveaux morceaux? Est-ce que tout le monde dans le groupe compose ?

Ca varie à chaque fois, mais en général on traine ensemble quelques mois pour assembler un nouvel album. On écrit tout ensemble, oui. Les chansons viennent de différentes origines, la plupart du temps de moi et Dan P apporte les riffs et les structures de chansons, Dan S apporte également des compositions. Et puis le groupe au complet écarte des choses ou améliore des idées, étoffe les choses. Des riffs meurent ou vivent ainsi, ce n’est pas acquis tant que Arya ne s’est pas mis derrière ses fûts et que le groupe s’y mette au complet. Benji écrit 99% des paroles, parfois il a besoin d’un mot ou d’une phrase, mais globalement il fait toute cette partie. Les idées viennent de tout le monde, mais ce n’est pas une chanson Skindred tant que chacun n’y a pas apporté sa pierre.

ANR: A propos du nouvel album « Volume », vous l’avez sorti un an seulement après « Kill the Power ». Comment avez-vous fait pour le sortir si vite ?

Nous avons décidé de prendre de l’avance – Nous avons écrit pendant les mois d’octobre 2014 et janvier 2015, puis enregistré en février. L’album a pris 3 semaines d’enregistrement, ce qui est assez rapide pour nous. On a réalisé que KTP était toujours d’actualité, mais on voulait être prêts pour l’album suivant, un qui aurait été créé un peu plus en accord avec nos termes créativement parlant. J’adore KTP mais l’enregistrement s’est fait avec une intention particulière et nous voulions nous éloigner de ça.

ANR: Vous jouez un mélange de styles vraiment différents, comme le Metal, le Ragga, l’Electro… Quelles sont vos influences et vos artistes préférés?

Jimi Hendrix m’a inspire et donné envie de prendre une guitare, mais pour être honnête je n’ai jamais voulu être comme lui. J’étais vraiment inspiré par les 70’s, le Rock n’ Roll, le Punk et tout ça. Mon père écoutait beaucoup de trucs cools, des vieux trucs en fait. J’aime bien les nouveaux artistes qui apparaissent régulièrement mais pour être honnête, j’écoute surtout de vieux trucs. On est tous très différents dans Skindred donc on apporte tous des choses différentes.

ANR: Vos concerts sont des expériences très intenses. Comment vous vous y préparez ?

On prend notre réputation sur scène très au sérieux, mais pour être honnête il n’y a aucune alchimie spécifique. On répète un peu avant de tourner mais rien de fou. On pense à quelques trucs pour améliorer une chanson, mais en réalité les choses se mettent en place en tournée.

ANR: A propos des concerts, quelles ont été les choses les plus bizarres qui vous sont arrivées sur scène?

Des choses bizarres arrivent tout le temps. Un été quelqu’un dans la foule m’a jeté un poisson à la figure sur scène. Première chanson, bang ! Un poisson mort cru dans ma face ! J’ai appelé le tech pour qu’il le retire de ma pédale. Lui et moi on n’arrivait pas à y croire. Tout ce que je pouvait sentir c’était le poisson mort après ça. Je cherchais dans la foule le crétin qui avait fait ça mais tout le monde souriait et dansait. Je suppose que c’était une sorte d’offrande tordue ! Genre ils ont attendu toute la journée, le gardant juste pour moi. Alors merci pour ça. Je crois.

ANR: Vous jouez depuis des années et partout dans le monde. Quels sont vos lieux préférés?

J’aime le Royaume-Uni en tout premier lieu, devenir de plus en plus important sur sa terre natale est un sentiment génial. J’adore l’Europe, j’adore l’Australie, J’ADORE le Japon, les USA, L’Amérique centrale et du Sud. On a eu la chance d’avoir visité l’Inde il y a quelques années, et j’ai hâte d’y retourner.

ANR: Internet a pris une place très importante ces dernières années et a changé la façon dont les gens partagent, font de la promo et achètent de la musique. Que pensez-vous de ces changements et comment ça vous affecte?
Il faut surfer dessus et accepter les changements technologiques ou autres… Faire en sorte que ça fonctionne pour toi… C’est cool parce qu’on collabore avec nos fans et le monde en général, je pense que les groupes sont plus connectés grâce à ça. Mais je ne vais pas mentir, ça aurait été super d’être un groupe de rock dans les années 90 et faire de la thune haha!

ANR: A propos d’Internet, le piratage a aussi un impact très négatif sur les ventes d’album. Vous êtes un groupe qui joue dans le monde entier, est-ce que arrivez encore à vivre de votre musique?

Faire de l’argent n’était pas la raison pour laquelle j’ai pris une guitare, et maintenant que c’est le moyen que j’ai de gagner ma vie ça reste un défi de faire avancer les choses financièrement. Il y a vraiment des hauts et des bas. On n’a pas d’autre travail et on arrive à gagner notre vie, mais comme pour tout “business” on doit être au top de notre art et travailler 18 mois à l’avance pour imaginer l’avenir.

ANR: Quels sont vos projets pour les prochains mois / années?

On est en tournée en Europe en ce moment, les attaques terroristes récentes ont jeté le trouble. Nous étions censés joué à Paris 48 heures après les attaques. On a dû modifier nos plans mais on va rattraper ce qu’on a manqué. On va se regrouper après Noël et définir une stratégie pour cela, en attendant on avance. On espère avoir un été chargé ici et là, comme en tournée ou pour un nouvel album, qui sait? Il n’y a pas de garantie qu’on en fasse un autre alors achète “Volume” aujourd’hui!!

ANR: Est-ce qu’il y a autre chose que vous voudriez ajouter?
Grâce à nos fans français, on vous souhaite de la force en ces temps difficiles. On est désolés d’avoir dû annuler notre show à Paris mais il n’y a rien que nous ayons pu faire, la ville était en état d’urgence. On espère que vous comprenez et on revient vous voir bientôt!

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