HOT on the rocks!

Interview de DJ Mike Rock

lundi/07/12/2015
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ANR : Pour commencer, racontes nous un peu comment tu as décidé de devenir DJ ?

Mike Rock: It’s a long long story …. Je faisais pas mal de skate avant et j’ai commencé à mixer sur des compétitions de skate il y a quelques années, j’en avais marre qu’il n’y ait pas la musique qui envoyait derrière donc j’ai commencé comme ça, à balancer du Slayer ou des gros sons dans le même style.

Après ça, il y a un bar rock qui a ouvert à Toulouse et qui m’a pris comme DJ, et ensuite je me suis fait ma place en tant que DJ sur des évènements sportifs car il n’y avait pas beaucoup de DJ rock/metal en France donc petit à petit j’ai commencé à me retrouver sur des gros évènements jusqu’à devenir DJ au Hellfest.

ANR : Avant de devenir DJ tu étais déjà dans la musique ou pas du tout ?

Mike Rock : Je suis devenu DJ complètement par hasard.

En effet j’ai des amis qui sont DJ, qui ont commencés à l’âge de 13/14 ans dans leurs chambres à faire du scratch. Moi j’ai toujours baigné dans la musique et plus particulièrement le metal et le rock mais j’ai commencé par hasard et je me suis formé sur le tas, j’avais 27 ans quand j’ai vraiment commencé à mixer.

ANR : A quel moment tu as voulu en faire ton gagne-pain ?

Mike Rock : J’ai commencé à avoir de plus en plus d’évènements et ensuite à avoir des sponsors comme Monster Energy Drink qui m’ont pris comme DJ pour l’Europe. Et à présent je bosse aussi sur de gros évènements électro et sportifs comme le FISE ou il y a 500 000 personnes, donc voilà, j’ai gagné la confiance et c’est comme ça que j’en ai fait mon métier, comme tout intermittents il y a des périodes ou je bosse et d’autres ou c’est plus calme mais je ne m’en plains pas, j’ai un travail plutôt cool.

dj mike rock

ANR : Du coup, c’est un boulot qui te fait voyager ? Comment obtiens-tu des dates à l’étranger ?

Mike Rock : Je dirais que c’est la magie de la technologie, merci aux réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et Instagram.

Pour la France, quand les gens cherchent un DJ rock comme nous ne sommes pas nombreux, ils me contactent. Il y a aussi le fait que je m’adapte à la demande, je peux faire du rock à la cool comme parfois être un peu plus métal, de manière générale je suis polyvalent car il en faut pour tout le monde et c’est ça que les organisateurs apprécient chez moi.

ANR : Un de tes meilleurs souvenirs ?

Mike Rock : Ça va être compliqué car j’en ai pleins. J’ai pas mal tourné en Europe, Berlin c’était fou par exemple. Ah si ! Je suis aussi allé en Chine, imagine il est 9h du mat’ et tu entames sur du Machine Head sans limite de son, les gens se demandaient ce qu’il se passait, c’était super drôle. Je suis aussi allé à Las Vegas, toutes ces destinations c’est totalement grâce à mon métier sinon je n’aurais jamais connu ça.

Pour un souvenir en particulier c’est difficile car c’est toujours un bon souvenir, avec le public c’est toujours complètement taré, donc peut-être le public.

dj mike rock 3

ANR : Tu es le DJ du Hellfest depuis quelques années maintenant, parles nous un peu de cette aventure ?

Mike Rock : Mon premier Hellfest c’était en 2009, j’ai été contacté par le chargé de comm’ quand j’étais encore à Toulouse à mixer, il a vu que je faisais du rock et il m’a pris pour faire les interviews. Donc j’y suis allé pour tourner le DVD et pour interviewer des groupes comme Machine Head et finalement ils m’ont demandés de revenir l’année suivante mais pour mixer cette fois-ci.

Et donc en 2010 on a mis le plus gros bordel au VIP, la sécurité a dû intervenir pour calmer les gens, j’enchainais les tubes de bon gros metal avec des titres de variétés car c’est vrai que quand tu te retrouves au Hellfest tu te manges 3 jours de metal et t’as envie de faire la fête donc voilà, je suis là pour divertir et j’alterne les styles musicaux.

Je mixe aussi durant l’année pour les évènements Hellfest, je les remercie vraiment de me faire confiance.

ANR : Continuons sur le Hellfest, tu mixes pour le VIP mais aussi au Metal corner, comment ça se passe ?

Mike Rock : Ça se passe toujours super bien, le samedi cette année au metal corner il y avait 3500 personnes, ce n’est pas évident de faire bouger 3500 personnes mais je me donne à fond sur scène et les gens sont réceptifs. Le Hellfest fait partie de mes meilleures scène de l’année, que ce soit au niveau de l’organisation ou encore des gens c’est toujours au top.

ANR : 5 ans en étant le DJ au Hellfest, est ce que tu as vu des comportements évoluer au niveau du public ?

Mike Rock : Le comportement n’a pas évolué mais par contre nous sommes de plus en plus et ça c’est cool, quand on croise des gens de partout dans le monde, je peux juste constater qu’il y a de la place pour le metal en France et que nous sommes capables de faire des festivals spécialisés. Pour en revenir à la question on a des groupes qui jouent parfois du son un peu violent et pourtant malgré les années je n’ai jamais vu aucun débordement. Pour moi le Hellfest c’est une victoire pour le metal et ça montre que le rock ’n roll est encore vivant.

ANR : Je rebondis sur ce que tu dis, comme quoi le rock ‘n roll est toujours vivant, qu’est ce tu penses des mecs comme Gene Simmons qui déclare que justement le rock ‘n roll est mort ?

Mike Rock : C’est Gene Simmons, il à ses idées, le mec c’est un super businessman, son groupe Kiss c’est un groupe que je les respecte vu la carrière qu’ils ont fait mais on est pas dans le même esprit eux et nous, je vois ce qu’il a voulu dire quand il a dit ça, je pense qu’il soulève le fait que beaucoup de groupes sonnent pareils a présent, mais Gene Simmons ça reste quelqu’un de très contradictoire. Je me demande si les gens le prennent encore au sérieux ?!

D’ailleurs j’ai un message pour lui : « Gene, vient voir les Sticky Boys, le rock n’est pas mort ».

dj mike rock 2

ANR : Pour finir, as-tu d’autres hobbies artistiques que la musique ?

Mike Rock : En fait je ne fais pas d’autres activités artistiques mais je compte développer mon activité de DJ en allant aussi dans l’électro et la techno. Pour le moment j’ai ma casquette Mike Rock et celle de Michel Caillou et on verra pour la suite.

ANR : Pour finir, parles nous de ce Michel Caillou ?

Mike Rock : Michel Caillou est resté coincé dans les années 80 avec son beau mulet à la Bon Jovi, il peut apparaitre a tous moment, on ne sait pas trop ! Mais j’essaie de le freiner au max …

Photos by seb bessac

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