HOT on the rocks!

Interview & report photo de 36 Crazyfists

mardi/21/04/2015
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ANR: Pour commencer, comment allez-vous depuis « Collisions and Castaways » ?

Steve : Oula ! Cela fait des années ! Mais merci, nous allons très bien. Le chemin a été semé d’embûches, Broke a perdu sa mère, il a eu besoin de temps pour traverser cette épreuve, ce qui a repoussé la planification de l’enregistrement du nouvel album. De mon côté j’ai commencé à trainer avec ce gamin (il parle de Kyle Baltus, le nouveau batteur du groupe qui est assis à côté de lui) et à composer de la musique. Mais de manière générale, ça a été depuis 2010.

Interview

ANR: 5 ans entre deux albums c’est très long : comment avez-vous réussi à attendre aussi longtemps ?

Steve : En effet, comme je le disais, la perte que Broke a subi a été très dure à surmonter, il avait besoin de se retrouver, il en a profité pour ouvrir un bar sur le thème du hockey. Cela ne nous a pas empêchés de composer pour 36 Crazyfists pendant ce temps-là. Ensuite Mike est revenu dans le groupe, il nous a fallu un peu de temps pour redémarrer.

 

ANR: Justement, est-ce que tous ces évènements survenus ces 5 dernières années ont un rapport avec le fait que vous ayez appelé l’album « Time and Trauma » ?

Steve : A la base nous étions partis sur un titre éponyme d’une autre chanson de l’album mais après discussion, on s’est dit qu’effectivement, vus le temps et les évènements de ces 5 dernières années, « Time and Trauma » serait la chanson parfaite pour représenter le titre d’album.

 

ANR: Concernant l’écriture des textes, est-ce uniquement l’œuvre de Broke ou y-a-t-il un travail de groupe ?

Steve : Broke écrit vraiment toutes les paroles, hormis lorsqu’il y a des collaborations ou là, la composition se fait avec l’invité.

 

ANR: Parle-nous un peu de la composition de cet album, des conditions dans lesquelles il a été enregistré.

Kyle : Cela part la plupart du temps de Steve qui écrit des riffs de guitare. Il a en général une idée bien arrêtée sur le son qu’il désire avoir et s’appuie sur un programme de batterie sur ordinateur pour que l’effet soit plus complet. Ensuite, je le rejoins. Je ne suis pas de ces batteurs qui ont à tout prix besoin de mettre leur signature sur le son donc en général si j’aime bien, je m’assois et je commence à taper sur mes futs. Evidemment, parfois j’effectue des changements mais la plupart du temps je suis la direction prise par Steve. La composition, c’est principalement ce qu’il veut entendre sonner, on en discute, on se met d’accord sur des petits arrangements mais il est tellement doué qu’en général ce qu’il fait est génial.

Steve : Spécifiquement sur cet album, Broke m’amenait les paroles et je savais exactement l’humeur que je souhaitais amener musicalement mais il y a des fois aussi où, à l’inverse, je fais écouter le son et Broke écrit à partir de là. Je préfère quand il vient avec des paroles toutes prêtes : je n’ai plus qu’à choisir les couleurs à donner à cette chanson !

ANR: Kyle, tu es le petit dernier à rejoindre le groupe, Mick est de retour, cette question s’adresse à Steve : qu’est-ce que ces changements ont apporté au groupe ?

 

Steve : C’est marrant mais c’est une histoire qui s’est passée comme ça, avant même que Tom décide de quitter le groupe. J’avais vu jouer Kyle et je m’étais dit que si un jour Thomas décidait de quitter le groupe, c’est ce mec-là qui viendrait le remplacer, je ne voyais personne d’autre. En tant que batteur, c’est un super soliste et il a des bonnes influences de rock old school, il joue simplement, il n’en fait pas trop et pour moi c’est ça qu’il apporte au groupe. Au sujet de Mike, c’est aussi génial qu’il soit revenu, c’est le meilleur bassiste de la Terre, il joue encore au doigt de façon old school.

 

ANR: Vous avez signé Spinefarm Record : comment la signature avec ce label s’est-elle passée?

Steve : Tout d’abord, il faut savoir que nous avons enregistré l’album chez moi donc nous n’avons pas eu à dépenser d’argent dans sa production et ça, c’est un très bon point ! Ensuite, on s’est dit qu’on pourrait éventuellement lancer nous-mêmes notre album. On a décidé de quand même prospecter un peu auprès des labels mais sans réellement se prendre la tête ou y croire. Et au final, on a eu plusieurs réponses, en l’occurrence d’un vieil ami qui bossait chez Roadrunner et de Nuclear Blast mais aussi du label Spinefarm qui, plus que les autres, paraissait très enthousiaste pour nous faire la promo. Du coup, nous sommes allés plus facilement vers eux et depuis tout se passe magnifiquement bien.

 

ANR: Comment vous sentez-vous après quelques années à l’écart de la scène ?

Steve : Plutôt pas mal ! Mon dos me fait de plus en plus mal le matin au réveil, j’ai les jambes lourdes, je me sens vraiment vieux! (rires) Mais remonter et jouer sur scène est un plaisir, j’ai même l’impression que nous sommes meilleurs qu’auparavant, que nous n’avons jamais aussi bien joué depuis nos débuts.

 

ANR: Et toi Kyle, comment vis-tu cette tournée ?

Kyle : Je me sens extrêmement chanceux car, pour moi, ces mecs sont mes héros depuis que je suis gosse ! Pouvoir jouer avec eux sur scène, c’est pour moi le meilleur qu’il puisse m’arriver. De plus, c’est ma première fois en Europe donc c’est assez excitant pour moi.

Steve : Ce qui est génial, c’est que Kyle nous amène sa fraicheur et son énergie, ce qui nous maintient excités.

Interview2

ANR: Avez-vous d’autres hobbies artistiques en dehors de la musique ?

Steve : Si boire de la bière c’est artistique, je suis un génie dans ma catégorie ! Bon sinon, je me focalise vraiment sur la musique, je ne vis que pour ça. 24/24 j’écoute de la musique, j’en écris, ou j’en joue… ma vie tourne uniquement autour de ça.

 

ANR: Mais si je ne me trompe pas, tu produis les albums du groupe : c’est artistique comme démarche ça, non ?

Steve : Oui, en effet je produis tous les albums du groupe.

 

ANR: Produis-tu d’autres groupes ou d’autres styles ?

Steve : Oui, je produis d’autres groupes mais rien de bien connu, essentiellement des groupes locaux car je suis tellement impliqué dans 36 Crazyfists que je ne veux pas trop m’éparpiller. Mais si un jour on devait arrêter, je pense que c’est un domaine dans lequel je me lancerais à pleins temps. Et pour les styles musicaux, pour le moment je joue avec tous styles de groupes, j’aime tous les styles, je ne suis pas uniquement fermé sur le métal donc… j’aime toucher à tous les styles.

 

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