Andi Deris and the Bad Bankers
Million Dollar Haircuts on Ten Cent Head
Sortie : 22 novembre 2013
Art n’ Roll avait rencontré Andi Deris pour la promo de « Straight out of Hell », il portait sa casquette leader d’Helloween ce jour-là. On s’est alors rendus compte que le Sieur Deris était très remonté contre le système en place, et contre les banquiers, entre autres. Je n’ai donc pas été étonnée en écoutant « Million Dollar Haircut on Ten Cent Head » : beaucoup moins épique que les productions d’Helloween, le projet solo d’Andi Deris est rageur, presque punk dans son énergie. Le premier morceau, « Cock », te jette dans le bain sans équivoque.
Une belle énergie qui est très certainement liée aux musiciens dont s’est entouré Deris : il s’agit d’amis de son fils, tous originaires de Tenerife, l’île où vit le chanteur et où il a son studio d’enregistrement. Sur une des photos de promos, on les voit poser au bord d’une piscine où flottent les dollars, ambiance costard de banquier, cigares et champagne. Ces musiciens, très jeunes, entre 19 et 22 ans, s’avèrent tout à fait au niveau techniquement pour accompagner Deris dans cet album de révolte et de questionnement proches de ceux que peut avoir quelqu’un au début de sa vie d’adulte. Certains titres parlent d’eux-mêmes : « Will we ever change », « Don’t listen to the radio ». D’autres se rapprochent plus de l’ambiance lyrico-fantastique de Helloween, comme « Enamoria ». L’album se clôt avec une relative douceur sur « I Sing Myself Away », où Andi se fait troubadour, seul avec sa guitare. Au final, l’album reste un side-project où Deris parle de ce qu’il ne peut peut-être pas aborder au sein d’Helloween, d’une façon moins léchée, plus brute. Comme il le dit, c’est son moyen à lui de mettre un coup de pied aux fesses de tous ces gens responsables de la crise mondiale. Vu sous cet angle, c’est réussi !
The Kat
