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Hellfest 2018 – Dimanche – The Kat

dimanche/22/07/2018
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Hellfest 2018 – Dimanche 24

Et voici le dernier jour de ce Hellfest qui se sera déroulé sous un soleil fidèle mais pas trop cuisant. Un climat parfait pour crapahuter entre les diverses scènes sans cramer ou suer trop intensément.

Après le double café qui permet de se dépoussiérer le cerveau, allons voir ce que donne Lucifer sous la Valley. Un bon petit groupe Sabbathéen, avec chanteuse blonde et musiciens à cheveux longs. Le genre me plait bien, même si l’originalité n’est pas folle.

Prochaine étape : Au-dessus sous la Temple. Les lituaniens sont à la hauteur de leur réputation grandissante. Ils assurent largement malgré un public amorphe qui se réveille trop lentement pour moi. Il faut dire que contrairement à l’immense majorité, je me la joue presque straight edge pour profiter au maximum du fest’, et je me dope à un cocktail guarana-gingembre dont l’efficacité n’est plus à prouver ! Mais revenons à la musique : Au-dessus est parfait, à revoir dans une ambiance plus nocturne pour rentrer encore plus dans leur Black Metal intense.

D’ailleurs, la lumière du jour qui pénètre sous les tentes est surement ce qui entrave l’ambiance de tous ces groupes Black Metal. Sous les anciennes tentes, on avait l’impression de rentrer dans une grotte, ou sous terre. Ce n’est plus le cas désormais et c’est dommage.

C’est peut-être pour cette raison que je me rends régulièrement à la Warzone, où les groupes n’ont pas besoin de la pénombre pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Exemple : les Lords of Altamont, encore un groupe fortement imprégnés de seventies, ne serait-ce que par le nom qui fait référence au Altamont Speedway Free Festival de 1969 où un spectateur rencontra la mort, très probablement des mains de Hells Angels qui « assuraient » la sécurité. Sur scène, le Preacher fait l’acrobate aux claviers, le son mélange rythme Be-bop fifties et psychédélisme des seventies dans un Rock de fort bon aloi. Ragaillardie par ce set, on continue dans le primesautier avec Grave Pleasures, dont le chanteur, Mat McNerney, est captivant avec son regard bleu acier de plus en plus exorbité au fil du set. Ce sera le seul concert du fest’ qui donnera vraiment envie de danser !

Avant les deux conférences de presse auxquelles je vais assister cet après-midi, je patiente devant Asking Alexandria, le genre de groupes dont la musique est parfaite en bande-son de blockbusters. Ils n’ont pas l’air très satisfaits du niveau d’énergie du public, qui est loin de se donner à 100%…

Après avoir écouté religieusement Dave Mustaine de Megadeth en conférence de presse, puis Exodus, retour sous la Valley pour un autre de mes groupes fétiches : Zeal & Ardor, dont je t’ai déjà abondamment parlé.

La foule est dense pour voir un des meilleurs shows de ces trois jours ! Le groupe, formé par Manuel Gagneux et des amis venus jouer live avec lui, est incroyable de charisme et de présence. Gagneux présente le groupe en quelques mots et indique qu’il s’abstiendra de toute autre parole, pour préserver l’élan de sa musique. A part le batteur en arrière-plan, les musiciens sont alignés à intervalle régulier sur le devant de la scène et ne bougeront que peu de leur place. Ils sont tous habillés de vestes noires à capuche pointue. Les trois chanteurs sont habités et nous emportent dans un voyage plein de rebondissements. Terreur, abandon, colère, il y aura peu de répit pendant ces ¾ d’heures de concert. Je ne suis pas la seule à être conquise : la foule bouge, répond, chante, ou reste subjuguée par Zeal & Ardor. Le show s’achève par un « Don’t You Dare » plus que fébrile. Quelque chose est passé et on se souviendra de ce moment en terre imaginaire.

Engluée au VIP presse avec les potes, je réussis tout de même à aller voir Gluecifer (tu l’as?) sur la Warzone. Ils valent le déplacement avec leur Rock n’ Roll énergique, avec un faux air de Billy Idol. Le frontman, Biff Malibu, cire les groupes norvégiens présents au Hellfest cette année. Et c’est vrai qu’ils sont nombreux : Hellacopters, Turbonegro, Backyards Babies

A ce moment de la journée, le soleil montre des signes de faiblesse, contrairement aux trois de Kadavar ! Le trio assure sous la Valley, même si le son, encore une fois, laisse à désirer. Lupus au chant headbangue à s’en décrocher la tête et passe une bonne partie du set à genoux, arc-bouté sur sa basse. Tiger derrière ses futs est un spectacle à lui tout seul, avec sa crinière soufflée par le ventilo. Sa frappe est chorégraphique ! Les lights sont seventies en diable : orange et jaune, puis bleu outremer, le tout bien enfumé. Ça alterne entre morceaux énergiques comme « Die die baby » et d’autres morceaux plus planants.

Après ce set, direction une dernière fois vers la Warzone pour voir Hellacopters, groupe culte des années 90. Ils ont inspiré de nombreux groupes depuis cette période, se sont séparés en 2008, et sont de retour depuis 2016. Ils sont visiblement heureux d’être sur scène et nous envoient leur Hard Rock vigoureux face à un public ravi.

Ce sera le dernier concert pour moi, je me retrouve coincée par la foule entre la Warzone et les Mainstages, au niveau des murs d’eau. C’est le moment de l’annonce des groupes qui seront présent lors de l’édition 2019, et ai un petit rire intérieur quand je vois la présentation de Manowar, égaux à eux-mêmes, toujours à la limite du ridicule…
Je regarde le début du set de Marilyn Manson, mais c’est difficile de voir son idole se caricaturer au-delà de l’inepte. Alors j’abandonne, les jambes en marmelade. Je rate Amenra, de même que j’ai raté plusieurs groupes.

En conclusion, Le Hellfest a atteint une maturité, c’est certain. Il attire désormais un public qui n’est pas vraiment là pour le Metal, mais plutôt parce que le Hellfest est un des endroits qu’il faut avoir fait. J’ai croisé des familles, des personnes au look de vacanciers de camping… mais j’ai aussi passé de très bons moments et fait de sacrées découvertes. Le bilan est donc plutôt positif !

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