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Chronique de Loco Muerte – La brigada de los muertos

vendredi/16/02/2018
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Loco Muerte: La Brigada de los Muertos
Label: Autoproduit
Date de sortie le: 16/02/2018
Note: 16/20

 

 

« Le plus mexicain des gangs français »

Voilà à peu de chose près la première chose qui m’est venue à l’esprit quand j’ai découvert la nouvelle galette des furieux de LocoMuerte. Bon, c’est sûr, avec leur chant en espagnol et leur dégaine de chicanos, on peut être un peu surpris d’apprendre que la bande débarque en fait de Paname.

Formé en 2009, le quatuor sauvage a déjà bien roulé sa bosse, que ce soit en disque avec 2 albums autoproduits (respectivement en 2011 et 2013) sous le bras, mais aussi (et surtout) sur scène sur de nombreuses affiches prestigieuses (avec des groupes comme Suicidal Tendencies, Infectious Grooves, Madball, Skarhead, Dog Eat Dog, Loudblast, Lofofora ou Black Bomb A), une tournée en Espagne, des dates au Bataclan ou au HELLFEST.

En bref, les gars sont de solides bêtes de scène.

Petit saut dans le temps pour arriver en 2017 où le groupe mène avec succès une campagne de financement participatif lui permettant de rentrer en studio avec le légendaire Stéphane « Poncho Vilain » Buriez (sérieux… je dois le présenter ? Loudblast, Sinsaenum ? 2 brouettes et 1/2 d’albums produits … ça y est, vous le remettez ?) afin d’enregistrer leur « La Brigada de los Muertos ».

Une production qui s’annonce donc aux petits oignons (j’ai eu envie de dire « pimentée » mais je vais bientôt tomber à cours de blagues sur les mexicains).

Et nous voici de retour en 2018 avec la sortie du 3ème album, toujours en autoproduction donc, car ces gars-là, ils aiment le Do It Yourself (et ça tombe bien, nous on aime les gars qui aiment le Do It Yourself).

Alors, il y a quoi dans cette galette ? Minute, on ne dit pas plutôt tacos du coup ? (Voilà, mon quota de blagues nulles est épuisé…)

Avant d’attaquer le vif du sujet, je dois faire une confession : je suis un ignare total en Hardcore. Je dois avoir écouté 4 disques du style à tout péter dans ma vie et assisté vaguement à quelques shows de loin, accoudé à un bar en sirotant une bière tiède hors de prix (ouais en festival, voilà).

C’est donc sans attente particulière mais assez curieux que j’ai lancé l’écoute du disque. Et Diable, quel disque ! Ça ne chipote pas, ça rentre tout de suite dans le lard et ça ne vous lâchera qu’une fois les 10 morceaux bien vrillés dans votre occiput.

Il n’y a rien de révolutionnaire ici mais ce n’est pas le but du groupe. Comme ils le disent eux-mêmes, Locomuerte fait une musique qui vient des tripes, simple et pleine d’énergie.

C’est du hardcore métal oldschool et c’est fait pour être le plus efficace possible. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça marche !

On est très vite pris par le groove et cette ambiance latino donne envie d’enfiler son plus beau bandana, de remonter ses chaussettes jusqu’aux genoux et d’aller mouliner dans le pit une bière à la main (non, je n’ai pas plus cliché, mais c’est un peu de leur faute aussi…).

Mention spéciale au chant de Stormy, hyper dynamique et varié, qui apporte beaucoup au groove général de l’album et dont les refrains collent très vite au cerveau. J’ai beau ne pas piper un mot d’Espagnol, je me suis vite retrouvé à beugler POUNTO FINAL tout seul comme un c*n dans ma voiture sans même le voir venir.

LocoMuerte me ramène d’ailleurs à une réflexion personnelle qui me trotte en tête depuis que j’écris des chroniques : un groupe doit-il forcément innover pour être vraiment bon ?

Je pense que justement, dans des cas comme celui-ci, ce n’est finalement pas nécessaire. Car ce n’est pas dans la nouveauté mais bien dans l’efficacité des morceaux que le groupe a mis toute son énergie et ça fonctionne excessivement bien.

Le disque est bourré de refrains hyper accrocheurs et donne envie de le réécouter encore et encore. Je n’ai pas trouvé de morceau fondamentalement plus faible qu’un autre et c’est suffisamment varié pour ne pas lasser (et pourtant, les Dieux savent si je me lasse vite dans le HxC).

Petit coup de cœur quand-même pour « Sangre por Sangre », le morceau titre et « Punto final ». Si vous accrochez à ces morceaux, vous allez rentrer dedans, c’est garanti. Il y a vraiment une énergie très positive qui sort de cet album et il va falloir lutter pour ne pas dandiner du boule tout au long de l’écoute.

LocoMuerte, C’est définitivement taillé pour la scène et, vu la réputation du groupe sur les planches, je ne peux que vous encourager à écouter cette nouvelle offrande et surtout à aller voir au plus vite cette sympathique bande de chicanos dès que vous en aurez l’occasion.

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